« Ne sois pas toujours plaintif, sois courageux au point que les gens croient que tu ne manques de rien »
Cheikh Ahmadou Bamba
–𝐌𝐨𝐭 𝐝𝐮 𝐝𝐢𝐦𝐚𝐧𝐜𝐡𝐞
𝐏𝐮𝐭𝐚𝐭𝐢𝐟 : adj. (du latin putare : croire)
Qu’on suppose légal, légitime malgré l’absence d’une justification réelle.
𝐄𝐱𝐞𝐦𝐩𝐥𝐞
Les plus mauvais meneurs ont toujours invoqué leur titre de meneur, aussi putatif soit-il.
𝐒𝐲𝐧𝐨𝐧𝐲𝐦𝐞𝐬 : présomptif, supposé
–𝐋𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐝𝐢𝐦𝐚𝐧𝐜𝐡𝐞
Les Châtiments, de Victor Hugo (1853)
Écrites pendant l’exil, sous l’impression du coup d’État qui instaura le Second Empire, ces poésies de Victor Hugo ont été publiées près de vingt ans avant de circuler librement en France. C’est l’effondrement du Second Empire qui permit de les faire paraître au grand jour.
Le recueil est divisé en sept livres dont les titres indiquent ironiquement les différentes phases morales du coup d’État : La Société est sauvée, L’Ordre est rétabli, La Famille est restaurée, La Religion est glorifiée, L’Autorité est sacrée, La Stabilité est assurée, Les Sauveurs se sauveront
Quelles que soient les formes qu’elles empruntent, ode, chanson, épopée, ces poésies sont des satires vibrantes d’indignation, les plus irritées, les plus passionnées et les plus éloquentes qui aient été écrites. Si le tour est parfois outré et déclamatoire, s’il faut regretter les injures adressées à des adversaires politiques, il faut en revanche admirer la variété du ton, le plus souvent satirique et lyrique, mais qui parfois s’élève à l’épopée, comme dans L’Expiation, où le poète fait paraître devant l’ombre de Napoléon Ier le châtiment du 18 brumaire : ce châtiment, ce n’est pas Moscou, ni Waterloo, ni Sainte-Hélène, c’est Napoléon III.
Tantôt Victor Hugo cingle les auteurs et les complices du 2 décembre (coup d’État par lequel, en violation de la légitimité constitutionnelle, Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat, alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter), tantôt il console les proscrits. Parfois des vers d’un tour plus paisible font contraste avec le reste du recueil : il se console alors de l’exil par de sublimes visions de l’humanité toujours en marche vers le progrès.
–𝙋𝙚𝙧𝙨𝙤𝙣𝙣𝙖𝙡𝙞𝙩𝙚́𝙙𝙪 𝙙𝙞𝙢𝙖𝙣𝙘𝙝𝙚
Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké
Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (Aḥmad ibn Muḥammad ibn Ḥabīb Allāh) dit Khadimou al-Rassoul (en arabe : « serviteur du Prophète » et Serigne Touba (chef religieux, fondateur de Touba), né le 20 décembre 1853 à Mbacké (anciennement Mbacké-Baol), mort le 19 juillet 1927 à Diourbel au Sénégal, est un théologien, juriste musulman et soufi . Il est l’une des figures les plus importantes du soufisme de la région (Sénégal) en qualité de fondateur de la confrérie des Mourides.Il fut également un poète (en langue arabe). Il marqua l’histoire de son pays dans le contexte de la colonisation française.
Ahmadou Bamba (son nom complet est Ahmad Ibn Mohammad Ibn-Habiboullah al Bekki) est né à Mbacké-Baol au nord-est du Sénégal, ville fondée par son arrière-grand-père Maharame Mbacké dans le royaume de Baol. Il fut plus connu sous l’appellation de cheikh Ahmadou Bamba du nom de son homonyme cheikh Ahmadou Bamba Sall qui était un saint du Saloum. Son père, Momar Anta Sali Mbacké, était un savant respecté par les rois de son époque. Sa mère Mame Diarra Bousso, plus connue sous le nom de Diarratou Allah (la protégée d’Allah) était une sainte reconnue tant par les Sénégalais que les Mauritaniens.
À l’âge de 7 ans il fut confié à son oncle Serigne Mboussobé par son père afin d’apprendre le Coran. Ce dernier le confiera à Serigne Tafsir Mbacké Ndoumbé, l’oncle de sa mère, afin de compléter ses études coraniques. Lorsque Tafsir Mbacké mourut, cheikh Ahmadou Bamba retourna à l’école de son père qu’il ne quitta plus. Du vivant de son père, il versifia les écrits sur le Tawhid notamment Oum al barahim de cheikh Abdallah Sanoussi qu’il intitula Mawahib al Qoddous. Cet ouvrage de 600 vers pousse son père Momar Anta Saly à l’introduire dans le programme de son école. Le cheikh écrira d’autres livres parmi lesquels Tazawudou Cikhar (Le viatique des jeunes) et Jawharou Nafis (Le joyau précieux) qui est un commentaire en vers de l’imam Abd al-rahman Al-Akhdari. Dans le soufisme, cheikh Ahmadou Bamba versifia Bidayat al Hidaya petit traité de l’Imam Ghazâli qu’il intitula Moulayyinou Soudour. Il composa également des odes et des panégyriques exclusivement dédiés à Allah et au prophète Mahomet. Son père quitta en 1880 Patar pour aller fonder un autre village appelé Mbacké Cayor où il mourut trois ans plus tard en 1883.
Ahmadou Bamba resta à Mbacké Cayor pendant 2 ans dans le dessein d’aider les disciples de son père à approfondir leurs connaissances. Il affirma que le prophète Mahomet lui est apparu et lui a demandé d’éduquer ses disciples par l’étude. Il rassembla l’ensemble de ces étudiants qui étaient dans une daara (école coranique) et leur dit : « si vous voulez juste étudier vous pouvez aller vers un autre dorénavant je resterais juste avec celui qui veut ce que je voudrais ». Après ces propos il les laissa prendre leur décision, à la fin il ne resta que 39 disciples dans sa daara qui était l’une des plus grandes du pays.
C’est la naissance de la mouridiyyah (la voie qui mène vers Allah). Il fonde Touba (Sénégal) en 1888, un lieu isolé situé à l’intérieur de la forêt de Mbaffar où il resta pendant 7 ans.
En 1889, après avoir constaté que trop de personnes lui vouaient un serment d’allégeance, le gouverneur français Clément Thomas donna l’ordre à cheikh Ahmadou Bamba de renvoyer ses disciples chez eux, mais ses directives demeurèrent sans effet. Une persécution générale s’ensuivit et les mourides furent dépossédés de leurs biens, si bien qu’un exode vers Touba fut organisé.
Après plusieurs tentatives infructueuses pour inviter le cheikh à se présenter à Saint-Louis, les convocations devinrent menaçantes mais ne donnèrent aucune suite. Ahmadou Bamba quitta Touba, pour s’installer à Mbacké Bari dans le Djolof à 50 km au nord de Touba en avril 1895. Il décide le 10 août 1895 d’aller répondre à la convocation du gouverneur en quittant Mbacké Bari et rencontre sur le chemin l’armée coloniale à Djéwol. Il est arrêté par cette dernière qui l’amène à Coki puis à Louga afin de prendre le train en direction de Saint-Louis. A Saint-Louis il est placé au siège du gouverneur de l’Afrique-Occidentale française (AOF). Le jeudi 5 septembre 1895, le conseil privé dirigé par le gouverneur général Louis Mouttet convoqua une assemblée à l’issue de laquelle la décision d’envoyer Cheikh Ahmadou Bamba vers le Gabon fut adoptée. Son frère Mame Thierno Birahim Mbacké supplée à son absence auprès de sa famille et de la communauté mouride. L’administration coloniale justifie alors sa décision en affirmant : « Il ressort clairement du rapport que l’on n’a pu relever contre Ahmadou Bamba aucun fait de prédication de guerre sainte, mais son attitude, ses agissements, et surtout ceux de ses principaux élèves sont en tous points suspects. »
Retour d’exil
Le 11 novembre 1902, le navire Ville de Maceio où avait embarqué cheikh Ahmadou Bamba, arriva à Dakar au bout de 15 jours de navigation. Il fut accueilli par ses disciples et acclamé par la foule, alors que beaucoup pensaient qu’il était décédé. Il décida d’aller rendre visite à certains de ses disciples. Il fonda avec eux le village de Darou Marnane. Sa principale préoccupation dans cette zone était l’éducation spirituelle de ses talibés. À Darou Marnane beaucoup de gens vinrent lui rendre visite, de tous les coins du pays. Ces mouvements de foule inquiétèrent à nouveau l’administration coloniale qui décida de l’arrêter, et de l’exiler en Mauritanie auprès d’un érudit maure, cheikh Sidia Baba. En 1904 à Sarsara, cheikh Ahmadou Bamba affirma avoir vu le prophète en veille et que ce dernier lui aurait remis son propre wird (la voie soufie karkariya). Cheikh Ahmadou Bamba resta en Mauritanie jusqu’au 26 avril 1907 soit 4 ans et reçut de l’administration coloniale l’autorisation de revenir au Sénégal. Dès son retour il fut assigné en résidence surveillée à Thiéyène. Dans cet endroit Ahmadou Bamba et son entourage sont discrètement surveillés et les visites de ses disciples limitées.
Cheikh Ahmadou Bamba meurt le mardi 19 juillet 1927 à son domicile de Diourbel. Son corps fut transporté par voiture le lendemain à Touba et fut inhumé dans sa maison, rattachée aujourd’hui à la grande mosquée de Touba. Il fut remplacé officiellement par son fils aîné cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké à la tête de la confrérie mouride. Son tombeau est un lieu de pèlerinage.
𝘼𝙣𝙣𝙤𝙣𝙘𝙚 𝙙𝙪 𝙙𝙞𝙢𝙖𝙣𝙘𝙝𝙚
Concours d’entrée en classe de seconde au Lycée scientifique d’Excellence de Diourbel session 2021-2022
Date du dépôt des dossiers : Mercredi 28 juillet à 8h 00
Clôture du dépôt des dossiers : Vendredi 10 septembre 2021 à 12 heures
Avis de concours direct d’entrée à L’ISFAR session 2021
Date du concours : Mardi 12 Octobre 2021
Date de clôture du dépôt des dossiers : 1er Octobre 2021