1 – Citation du dimanche
<< Trop d’entre nous ne vivent pas leurs rêves car nous vivons nos peurs >>
Les Brown
2 – Mot du dimanche
📃Nihilisme : n.m. (du latin nihil : rien)
✅Doctrine qui nie l’existence de toute réalité absolue, de toute croyance.
🛑Exemple
Rejetons la voie de la violence, qui est le produit du nihilisme et du désespoir .Kofi Annan
✅Négation de toutes les valeurs sociales, morales et politiques.
💡Synonymes : anarchie, Incroyance
3 – Livre du dimanche
RÉSUMÉ LE MAÎTRE DE LA PAROLE par Camara Laye
➡️Le Maître de la parole s’ouvre sur le poème L’âme nègre suivi de trois courtes introductions par Camara Laye : « L’Afrique et l’appel des profondeurs », où il évoque les recherches sur l’histoire des cultures africaines et les liens entre l’Afrique et la France ; « L’Afrique et les griots », où il évoque les littératures orales africaines en général et la conception de son livre en particulier ; et « Babou Condé, belen-tigui ou griot traditionaliste » qui présente le maître de la parole auprès duquel Camara Laye a recueilli la version de l’épopée qu’il s’apprête à raconter. Le maître de la parole est une périphrase désignant Babou Condé. Le sous-titre, Kouma Lafôlo Kouma, est l’une des manières de désigner l’épopée de Soundiata en malinké.
➡️Le corps du livre relate une version écrite courte de l’épopée de Soundiata, en prose parsemée de nombreuses chansons et poèmes donnés à la fois dans la version originale malinké et en traduction française. Camara Laye divise l’épopée en dix chapitres. « Moké Moussa, Moké Dantouman » raconte comment ces deux frères chasseurs rencontrent et vainquent Dô-Kamissa, la redoutable femme-buffle qui dévastait le royaume du Dô. Dô-Kamissa, rassasiée de vengeance et désirant mourir, donne elle-même à Moké Dantouman le secret qui lui permet ensuite de la vaincre. Elle lui prédit aussi qu’il devra demander en récompense au roi du Dô la main d’une jeune fille, non pas la plus belle, mais la plus laide du royaume : Sogolon Condé, héritière de son totem buffle. Il devra ensuite l’amener au roi du Mandén, Maghan Kön Fatta, pour la lui faire épouser, car le roi pourra ainsi concevoir un fils puissant. Les deux chasseurs obéissent point par point à ses recommandations. « Bilali Jbounama (ses descendants) » raconte les aventures de Bilali Khalifa, ancêtre de Maghan Kön Fatta, et de sa descendance, jusqu’à Maghan Kön Fatta lui-même. Un chasseur prédit au roi du Mandén la venue des deux chasseurs et de Sogolon. « La femme buffle-et-panthère » raconte l’arrivée de Sogolon Condé, son mariage avec Maghan Kön Fatta et leur nuit de noces mouvementée, durant laquelle Maghan a grand peine à vaincre les puissants totems-ancêtres de Sogolon afin de faire l’amour avec elle.
➡️« L’enfant nankama » raconte la naissance de Soundiata, annoncée par une formidable tempête. Soundiata est un nankama, un homme né pour une mission précise. Dans « L’enfance et l’éveil du nankama », Soundiata se révèle de santé fragile et paralysé des jambes pendant de longues années, d’où l’inquiétude du roi et les moqueries de la première épouse de Maghan Kön Fatta, Fatoumata Bérété. Mais Soundiata finit par se redresser et par redonner sa dignité à sa mère.
➡️« L’exil » relate l’exil forcé de Soundiata, de sa mère et de ses frères et sœurs après la mort de Maghan Kön Fatta. Fatoumata Bérété, vengeresse, les chasse, et ils doivent se réfugier chez plusieurs hôtes successifs. Le chapitre « Soumaoro Diarrasso » introduit Soumaoro, roi-sorcier ambitieux qui parvient à conquérir le Mandén. Soundiata résout de reconquérir son royaume natal et de lui redonner sa grandeur, ce qui fait de Soumaoro son pire ennemi. Le retour raconte le retour de Soundiata au Mandén et le début de sa guerre contre Soumaoro. La fin de la guerre est racontée dans le chapitre « Kirina », qui se concentre sur la bataille de Kirina, point culminant de la guerre. Pendant cette bataille, Soundiata remporte une victoire décisive sur Soumaoro qui prend la fuite. Le dernier chapitre, « Kourou-ke-foua », relate le triomphe de Soundiata ainsi que la fondation de l’empire du Mandén lors du sommet tenu à Kourou-ke-foua.
➡️Le livre se termine par une post-face de Camara Laye, titrée Complément d’informations, où il commente et discute certains éléments donnés par Babou Condé dans sa récitation de l’épopée. Camara Laye donne ensuite le détail de ses choix dans la transcription du malinké ainsi qu’un lexique malinké-français comptant 1 300 mots.
4 – Personnalité du dimanche
👳🏾♂️𝐒𝐞𝐫𝐢𝐠𝐧𝐞 𝐁𝐚𝐛𝐚𝐜𝐚𝐫 𝐒𝐲 𝐀𝐛𝐝𝐨𝐮 : LE GRAND PEDAGOGUE
Du haut de ses 76 balais (il est né en 1945 à Dakar), Serigne Mbaye Sy Abdou, fils de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh et de Sokhna Khady Ndiaye, est l’homonyme de Serigne Babacar Sy, premier Khalife général des Tidianes, fils de Seydi El Hadji Malick Sy.
Il a de qui tenir. “Tout le monde connait Dabakh, son humilité et sa bonté légendaire. Sa mère aussi était une femme d’une très grande générosité, une épouse dévouée. Elle ne regardait même pas les talibés dans le blanc de l’œil, tellement elle était timide. Serigne Mbaye Sy Abdou ne peut être qu’un homme bon”, assure Imam Souleymane Bâ.
Très tôt, Serigne Mbaye Sy Abdou est initié à l’enseignement coranique. A Tivaouane d’abord, puis au Fouta, où son père le confie à Thierno Abdou Khadre Ly à Thilogne où il passe onze années, en compagnie de son jeune frère, Serigne Cheikh Tidiane Sy. Il mémorise le Saint Coran et revient dans la maison du père avec tous les honneurs, mais surtout avec un surnom qui, depuis, lui colle à la peau. Telle une cicatrice. Imam Souleymane Bâ : «Quand il est revenu du Fouta, comme il y avait plusieurs Serigne Mbaye à Tivaouane, les gens ont continué à l’appeler Ndiol Fouta.» Cheikh Oumar Sy Djamil, neveu de Serigne Mbaye Sy Abdou, dans une lettre de remerciements adressée à son oncle, y détaillait la relation avec Serigne Mbaye Sy Abdou.
Il écrivait : «Serigne Mbaye Sy Abdou est communément appelé Ndiol Fouta, en raison de sa grande taille et surement en souvenir de ses brillantes études à Thilogne dans la région de Matam au nord du pays. Un jour, après avoir observé pendant quelques minutes que Serigne Mbaye ne répondait pas aux interpellations par ce pseudonyme, Mame Abdou avertit l’assistance : ‘D’autant plus qu’il ne réagit pas lorsque vous dites Ndiol Fouta, je vous supplie de ne plus l’appeler ainsi. Je lui ai donné le nom de mon frère, ami et marabout, Serigne Babacar Sy et par ce nom, je voudrais que vous vous adressiez à lui.’ Mais ce nom le suit comme son ombre. Tout comme lui, il veille à tout ce qui se fait dans la Zawiya de Seydi El Hadji Malick Sy. «Il occupe la place qu’occupait son grand-père Seydi El Hadji Malick Sy dans son Daara. Il occupe la maison de son grand-père. Il peut rester longtemps sans passer dans ses propres maisons. Toute sa vie tourne autour du Daara de son grand-père.»
On est au début des années 80, Serigne Mbaye Sy, jeune étudiant de l’Université Quarawiyine à Fez au Maroc, est en vacances d’été à Tivaouane. Sentant avoir amassé suffisamment de connaissances, il alla rencontrer son père pour lui annoncer qu’il ne voulait plus retourner au Maroc et qu’il préférerait rester à Tivaouane, au Daara de Seydil Hadji Malick Sy pour perpétuer son legs. Dabakh est aux anges. Lui qui a toujours souhaité voir un jour, un des enfants de la famille Sy de Tivaouane, lui succéder dans la gestion pédagogique et administrative de cette école de savoir, héritage de Mame Maodo. Il demanda à son fils s’il était conscient de la lourde décision qu’il venait de prendre. Dabakh décide alors de prendre Seydi El Hadji Malick Sy à témoin. Le père et le fils se rendent au mausolée de Mame Maodo où Dabakh demanda à Serigne Mbaye Abdou de répéter son intention. Serigne Mbaye Sy répéta sans hésitation, ni ambiguïté : «Oui je veux rester à Tivaouane m’occuper du Daara laissé en héritage par Seydil Hadji Malick Sy.»
Depuis, il n’a jamais quitté la Zawiya de son grand-père. Il y vit adossé aux enseignements du Saint Coran et de la Sunna prophétique. Au point qu’à la cité religieuse, on se voit servir la même réponse quand on demande de ses nouvelles : «Mi ngi Zawiya Seydi El Hadji Malick, ci daara ja» (Il est à la Zawiya, à l’école coranique). Des milliers de Talibés y tentent de maîtriser le Coran. Un concert polyphonique, fait d’une symphonie de voix enfantines, se crée autour de valeureux maîtres coraniques. Imam Souleymane Bâ raconte : «Toute sa vie tourne autour des enseignements du Saint Coran et de la Sunna prophétique. Il s’occupe personnellement de ses talibés et ne demande jamais rien à leurs parents. Il ne passe jamais la nuit à Dakar. Il a Tivaouane dans son cœur. Il ne voyage presque jamais. Il avait un passeport diplomatique jusqu’à son expiration, il ne l’a jamais utilisé »
5 – Annonce du dimanche
📂Avis d’ouverture des concours du Centre de Formation Centre de Formation Judiciaire ( CFJ ) session 2022
🚩Les détails : https://wp.me/pcxBSf-58m
Paassez un très bon week-end avec le café qui apporte le savoir !
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