Avec le soutien du Canada, l’Unicef apporte un soutien direct en espèces à plus de 55 mille élèves au Sénégal issus des ménages les plus vulnérables de six régions. Ces montants, qui vont de 14 mille à 25 mille F Cfa, ont été octroyés pour alléger le poids économique de la scolarisation, éviter les abandons scolaires et préserver le droit de chaque enfant à l’éducation, notamment des filles et des enfants vivant avec un handicap, indique l’Unicef.
Par Justin GOMIS – L’Unicef et le Canada volent au secours des ménages, qui doivent encore faire face aux «impacts socio-économiques de la crise du Covid». Ils vont fournir un «soutien direct en espèces à plus de 55 000 enfants d’âge scolaire et élèves issus des ménages les plus pauvres». Ces bénéficiaires sont originaires des régions de Tambacounda, Kaffrine, Matam, Kolda, Sédhiou et Kédougou. «Ces régions sont celles aussi enregistrant les plus forts taux d’abandon scolaire et les plus faibles taux de transition», note l’Unicef. Selon elle, «un accent particulier» sera mis «sur les filles et les enfants vivant avec un handicap pour faciliter leur scolarisation et leur maintien à l’école. Bien sûr, la sélection des ménages bénéficiaires a été faite sur la base du Registre national unique (Rnu) qui a permis d’identifier les enfants scolarisés ou en âge scolaire pour la rentrée 2022-2023». «Le choix des cibles est également basé sur la réalisation d’une enquête de vérification des informations sur la scolarisation des enfants et la mise en œuvre sera articulée avec les dispositifs de protection sociale actuels administrés par les services de l’Etat à travers la Dgpsn», précise l’Unicef, qui rappelle que «le montant reçu par les ménages concernés est en fonction du nombre d’enfants scolarisés ou en âge scolaire et servira à financer les frais de scolarité. Le montant dépend également du cycle et de la classe de l’enfant et de son sexe». Il varie de 14 mille à 25 mille F Cfa, versés en deux tranches, selon des critères de présence effective à l’école pour la seconde tranche. Pourquoi cette initiative ? «Parfois, les familles ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l’école parce qu’elles n’ont pas assez d’argent pour supporter les coûts de base liés à l’éducation. A travers cette initiative, nous tenons surtout à supprimer ces barrières financières et encourager le maintien des enfants à l’école», a déclaré Silvia Danailov, représentante de l’Unicef au Sénégal. Elle ajoute : «Il s’agit d’un régime de protection sociale innovant, ciblant particulièrement les filles et les enfants vivant avec un handicap, réduisant leur exposition aux risques et aidant les familles à développer des moyens positifs d’y faire face. Nous remercions encore une fois le Canada pour son appui inconditionnel aux enfants du Sénégal.»
Il faut savoir que cette initiative vient «en complément» aux versements du Programme national de bourses de sécurité familiale (Pnbsf) pour encourager les familles à scolariser leurs enfants. D’après l’Unicef, le ministère de l’Education nationale, à travers la Direction de la planification et de la réforme de l’éducation (Dpre), est le porteur de cette intervention, et la Délégation nationale à la protection sociale et à la solidarité nationale (Dgpsn), l’agence de mise en œuvre. «Cette intervention est financée à travers le programme «Appui multisectoriel pour la relance inclusive des services sociaux de base dans le contexte du Covid-19 au Sénégal», dénommé aussi programme «Relance», lancé en novembre 2022 à Tamba-counda. Ce programme est doté d’un budget de 2.1 millions de dollars que le gouvernement du Canada a mis à la disposition de l’Unicef pour assister les populations en situation de pauvreté et de vulnérabilité», poursuit l’organisme onusien.
justin@lequotidien.sn