1 – Citation du dimanche
<< En plein cœur de chaque difficulté , il y a une opportunité >>
Albert Einstein
2 – Mot du dimanche
🎯Hypnagogique: Adjectif
✅Signification: Relatif à l’endormissement, précédant le sommeil véritable.
🔴Exemple
👉🏾L’état hypnagogique est un état de conscience particulier intermédiaire entre celui de la veille et celui du sommeil qui a lieu durant la première phase d’endormissement.
3 – Livre du dimanche
🔰Le Batouala de René maran
Batouala est un roman de René Maran publié en mai 1921 aux éditions Albin Michel. Il reçoit la même année le prix Goncourt et, de fait, est le premier livre d’un écrivain noir à recevoir un prix littéraire prestigieux en France.
Premier roman de son auteur, Batouala est écrit dans un style naturaliste et expose les mœurs et traditions d’une tribu noire d’Oubangui-Chari, dirigée par Batouala.
Cet ouvrage contient une critique ambivalente du colonialisme français : si la préface fait date tant sa critique des excès du colonialisme français est virulente, Maran, administrateur colonial de profession, ne dénonce pas le colonialisme en tant que tel. Batouala a également été analysé comme un roman précurseur de la négritude.
♻️RESUME
C’est l’expérience d’administrateur préfectoral de l’auteur, Noir et Français, dans cette région africaine en 1912 qui l’a poussé à écrire. A vrai dire, un premier récit intitulé Djogoni rend compte de cette expérience et de la situation inconfortable de Noir chargé de représenter auprès d’autres Noirs la puissance coloniale, mais il sera publié à titre posthume. Dans Batouala, l’auteur donne pour la première fois aux « Nègres » le statut de personnages principaux, et même si certains intellectuels noirs ont accusé l’auteur d’ambiguïté, il n’en demeure pas moins que l’œuvre, à la relecture, possède une dimension fortement polémique et inaugurale dans le combat anticolonial. La préface de Batouala a notamment fait date. Considérée comme choquante à l’époque, elle a contraint l’auteur à démissionner en dépit du succès d’estime de son roman. On peut y lire des phrases sans équivoque telles : « Civilisation, civilisation, orgueil des Européens, et leur charnier d’innocents (…) Tu bâtis ton royaume sur des cadavres4 » ou encore « la large vie coloniale, si l’on pouvait savoir de quelle quotidienne bassesse elle est faite, on en parlerait moins, on n’en parlerait plus. Elle avilit peu à peu », dénonçant la déchéance, la lâcheté et la cruauté des colons.
L’intervention sans équivoque de Batouala met fin à l’échange, et choisit clairement le camp de la résistance à l’oppresseur. Son discours est marqué par le champ lexical de la nostalgie d’un âge d’or révolu depuis l’arrivée des premiers Blancs. L’esclavage est violemment décrit et dénoncé par des formules rendues lapidaires par l’utilisation d’énumération de phrases nominales : « Pas de portage. Pas de caoutchouc à faire ni de routes à débrousser. », « Cases à construire, plantations à ensemencer » (p. 94). La suite du discours est plus ambiguë : « Notre soumission ne nous a pas mérité leur bienveillance » (p. 95), « Au fond, on obéirait bien aux « boundjous », sans même songer à protester, s’ils étaient seulement plus logiques avec eux-mêmes », autrement dit moins inhumains, vu ce qui précède (p. 96). Toutefois, ce dernier argument ne peut-il pas être considéré comme rhétorique ? Ne s’agit-il pas, loin de justifier la colonisation, de parvenir à rendre audible, pour un lecteur occidental de l’époque, l’argumentation anticoloniale ? D’autant que le discours se change progressivement en véritable diatribe anticoloniale. En une phrase, le roman n’est rien d’autre que l’histoire d’un homme <<le moukoundji>> (le chef de village) qui dénonce la situation dramatique de son peuple qui a commencé avec l’organisation de la fête des Gan’zas qui marque une étape cruciale dans la vie de chacun dans le village qui sera interrompue par la présence de l’homme blanc et qui prendra fin par la mort de Batouala après une rivalité rude entre lui et le jeune Bissibingui.
4 – Personnalité du dimanche
🕴Cheikh anta Diop
Cheikh Anta Diop est né le 29 décembre 1923 à Thieytou, dans le département de Bambey, région de Diourbel (Sénégal). Sa famille est d’origine artistocratique wolof. À l’âge de 23 ans, il part pour Paris afin d’étudier la physique et la chimie mais se tourne aussi vers l’histoire et les sciences sociales. Il suit en particulier les cours de Gaston Bachelard et de Frédéric Joliot-Curie.
Il adopte un point de vue spécifiquement africain face à la vision de certains auteurs de l’époque selon laquelle les Africains sont des peuples sans passé.
En 1951, Diop prépare sous la direction de Marcel Griaule une thèse de doctorat à l’Université de Paris, dans laquelle il affirme que l’Égypte antique était peuplée d’Africains noirs, et que la langue et la culture égyptiennes se sont ensuite diffusées dans l’Afrique de l’Ouest. Il ne parvient pas dans un premier temps à réunir un jury mais, d’après Doué Gnonsoa, sa thèse rencontre un « grand écho » sous la forme d’un livre, Nations nègres et culture, publié en 1954. Il obtiendra finalement son doctorat en 1960. Il poursuit dans le même temps une spécialisation en physique nucléaire au laboratoire de chimie nucléaire du Collège de France. Diop met à profit sa formation pluridisciplinaire pour combiner plusieurs méthodes d’approche.
Il s’appuie sur des citations d’auteurs anciens comme Hérodote et Strabon pour illustrer sa théorie selon laquelle les Égyptiens anciens présentaient les mêmes traits physiques que les Africains noirs d’aujourd’hui (couleur de la peau, texture des cheveux, forme du nez et des lèvres). Son interprétation de données d’ordre anthropologique (comme le rôle du matriarcat) et archéologique l’amène à conclure que la culture égyptienne est une culture nègre. Sur le plan linguistique, il considère en particulier que le wolof, parlé aujourd’hui en Afrique occidentale, est phonétiquement apparenté à la langue égyptienne antique.
Lorsqu’il obtient son doctorat ès lettres en 1960, avec mention honorable, il revient au Sénégal enseigner comme maître de conférences à l’université de Dakar (depuis rebaptisée université Cheikh-Anta-Diop, UCAD). Il y obtiendra en 1981 le titre de professeur. Mais dès 1966, il crée au sein de cette université de Dakar le premier laboratoire africain de datation des fossiles archéologiques au radiocarbone, en collaboration avec celui du Commissariat français à l’énergie atomique (CEA) de Gif-sur-Yvette. Il y effectue des tests de mélanine sur des échantillons de peau de momies égyptiennes, dont l’interprétation permettrait, selon Diop, de confirmer les récits des auteurs grecs anciens sur la mélanodermie des anciens Égyptiens.
Cheikh Anta Diop meurt dans son sommeil à Dakar, le 7 février 1986.
Cheikh Anta Diop meurt dans son sommeil à Dakar, le 7 février 1986. Avec Théophile Obenga et Asante Kete Molefe, il est considéré comme l’un des inspirateurs du courant épistémologique de l’afrocentricité. En 1966, lors du premier Festival mondial des arts nègres de Dakar, Diop a été distingué comme « l’auteur africain qui a exercé le plus d’influence sur le xxe siècle ».
5 – Annonce du dimanche
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