Il n’y a pas de crime parfait. Il n’y a que des crimes impunis, ceux dont l’imperfection n’a pas été découverte. Alain Demouzon
Alain Demouzon est auteur de livres policiers. Il vit à Paris
Avant-propos
« Le silence, c’est la mort. Et toi, si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, parle et meurs » Tahar Djaout Journaliste algérien, assassiné le 26 mai 1993. Le 26 mai 1993, Tahar Djaout est tué par un mystérieux commando agissant, prétendait-il, pour le compte d’un islam rigoriste, pour le bénéfice, en fait, d’une idéologie fascisante rampante et commençant à s’en prendre à tous ceux qui pensent librement, signifient leur désaccord et expriment une réprobation totale de l’action engagée au nom de la même idélogie. Tous ceux qui condamnent les méthodes employées et dénoncent l’imposture qui sous-tend la cause au nom de laquelle la lutte armée est engagée tombent sous les balles des fanatiques Tahar est l’une des premières victimes de cette barbarie et de la terreur installée, au début des années 90, à Alger et partout ailleurs en Algérie, par des hordes fanatisées d’islmanistes insurgés. Treize jours après la mort de ce confrère, le crime perpétré sur le juge Babacar Sèye intervient au Sénégal. En effet, ce 15 mai 1993, le vieux juge tombe sous les balles meurtrières de trois jeunes criminles. Ce juge et ce journaliste sont tous deux victimes de la même et unique bêtise humaine : l’intolérance