Atelier de partage et de validation de la Cartographie linguistique
du pilote de Dakar
Un atelier de partage et de validation du rapport sur la Cartographie linguistique de Dakar, identification de la langue nationale à introduire dans les écoles pilotes de l’IA de Dakar, Pikine-Guédiawaye et Rufisque s’est tenu ce jeudi 16 février 2023 à l’IA de Dakar (Salle de conférence du Cem John F. Kennedy).
Les SG de l’IA de Dakar et de Pikine-Guédiawaye, la représentante de l’IA de Rufisque, les IEF de Grand Dakar et de Diamniadio, le représentant de l’IEF de Pikine et les chargés du cycle fondamental et EBJA des trois académies, ont suivi, en présence des représentants de la DEE, de la DEPRE, de la DALN et du partenaire, la présentation du Modèle harmonisé de l’Enseignement bilingue au Sénégal (MOHEBS) et les résultats de l’enquête sociolinguistique effectuée dans les trois IEF ciblées
Le MOHEBS, une approche inclusive et participative dans son élaboration avec l’implication des acteurs institutionnels, des experts de l’Université, des collectivités territoriales, des organisations locales ayant développé des initiatives bilingues et l’UNESCO, a pour finalité l’utilisation des langues nationales comme médium d’enseignement dans l’élémentaire à partir de 2023.
Cette réforme a capitalisé sur les échecs des expérimentations des langues nationales à l’école : des classes télévisuelles (CT) et les classes non télévisuelles (CNT), en passant par l’expérimentation de la période 2002 à 2008, ou « Mise à l’essai » (MAE), le Projet Ecole et Langues nationales en Afrique (ELAN-Afrique) jusqu’au programme en cours, le Renforcement de la Lecture Initiale pour Tous (RELIT).
En ce qui concerne la cartographie linguistique, sur l’ensemble des 15 écoles dans les 3 IEF cibles (Grand Dakar, Pikine et Diamniadio), dans la répartition des langues parlées par les groupes d’élèves pendant la récréation, deux langues sortent du lot, le Wolof (86%) et le pular (14%). En plus, la totalité des communautés ont, après une concertation en plénière, porté unanimement leur choix sur la langue wolof pour accompagner le français dans les apprentissages durant le cycle élémentaire.
Les stratégies, mesures et actions suivantes seront mises en œuvre pour l’implantation de cette réforme :
– Communication et mobilisation communautaire par la déconcentration des actions de communication et de mobilisation, l’utilisation de tous les supports et canaux de communication et le développement d’un plaidoyer pour clarifier la différence entre le MOHEBS et l’alphabétisation
– Utilisation des 6 langues codifiées (Wolof, pular, diola, sérère, soninké et mandinka) comme médium d’enseignement
– Articulation entre le préscolaire et l’élémentaire et extension au cycle moyen
– Mise à jour des textes pour prendre en charge l’articulation des cycles pour une continuité.
– Etude exhaustive des productions endogènes en Langue nationale.
Khady Ba NDIAYE, chargée de communication