Les travaux de l’Académie internationale des métiers de l’aviation seront bouclés dans trois mois. L’annonce a été faite par Doudou Kâ, ministre des Transports aériens.
‘’Aujourd’hui, nous sommes heureux de constater que les travaux sont très bien avancés. La piste qui était de 1.800 mètres sur une largeur de 15 mètres, a été élargie à 30 mètres sur une longueur de 2.000 mètres’’, a dit M. Kâ.
Il était venu jeudi dernier à Thiès pour voir l’état de progression du chantier au sein de l’Ecole de l’armée de l’air (EAA), avant l’arrivée du chef de l’Etat qui devra présider un conseil des ministres délocalisé dans la cité du rail, dans la semaine.
Selon le ministre des Transports aériens, le gros œuvre des bâtiments qui pourront accueillir 600 élèves pilotes ou mécaniciens venus du Sénégal et de la sous-région, est ‘’pratiquement terminé’’. ‘’Il reste à réaliser la tour de contrôle et l’entreprise s’engage à la finir d’ici trois mois’’, a-t-il dit.
Les 17 nouveaux appareils – neuf avions et huit hélicoptères – commandés par l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) sont livrés et sont actuellement dans la l’aéroport militaire de Yoff. Certains de ces appareils seront exposés sur place lors de la visite du président de la République. Ils viendront s’ajouter aux huit avions et deux hélicoptères dont dispose déjà l’EAA.
‘’Sur instruction du chef de l’Etat », il a été décidé, qu’au lieu de créer une nouvelle école, l’AIBD qui ambitionne de devenir un hub aérien, mutualise ses forces avec l’Ecole de l’armée de l’Air, qui forme déjà les pilotes de l’armée, à une quinzaine de kilomètres de la plateforme aéroportuaire.
‘’L’école est montée en puissance’’, s’est réjoui le ministre des Transports aériens, pour qui, ‘’avec la première promotion d’une vingtaine de pilotes et d’une trentaine d’élèves-mécaniciens, l’école a tous les moyens d’assurer la formation de ces jeunes Sénégalais qui seront les leaders du ciel africain’’.
Ce projet est exécuté par l’AIBD en collaboration avec l’Armée de l’air et la compagnie Air Sénégal dans un contexte de croissance du transport aérien sur le continent, avec un besoin d’autonomie dans la formation des ressources humaines, a-t-il laissé entendre.
‘’Plus de 60% des pilotes des pilotes d’Air Sénégal sont des expatriés, ce qui coûte cher à l’entreprise’’, et présente des risques dans un marché mondial très concurrentiel.
Les travaux de construction de l’école de formation de pilotes, mécaniciens et ingénieurs d’avion a été lancés en mai 2022.
Il est aussi prévu dans le cadre du projet de hub aérien, la construction d’un centre de maintenance aéronautique d’un coût de près de 100 milliards FCFA, où devront travailler tous les jours au moins 300 à 400 ingénieurs élèves mécaniciens, selon Doudou Kâ.
L’absence de centre de maintenance impacte la compétitivité de la compagnie nationale Air Sénégal, qui doit recourir à d’autres pays pour ce service.
APS