1- Citation du dimanche
Donnez -vous l ‘envie d’entreprendre. La meilleure façon de trouver un emploi c’est de le créer vous-même.
Thione Niang
2-Mot du dimanche
Superfétatoire
Superfétatoire (du latin superfetare, “s’ajouter””) désigne quelque chose qui a été ajouté sans que cela soit nécessaire.
Exemple : un luxe de détails superfétatoires.
Voici un exemple d’utilisation : “Le secret espoir de Washington était qu’en 90 jours les deux parties feraient assez de progrès sur la question des frontières de la future Palestine pour rendre la question des colonies superfétatoire.
Il y a une légère différence entre les adjectifs “superflu” (qui n’est pas nécessaire) et “superfétatoire” (qui vient s’ajouter inutilement) :
- “tout le monde sera habillé de façon décontractée, la cravate est superflue“
- “j’ai mis des bretelles, la ceinture est superfétatoire“
3-Livre du dimanche
Allah n’est pas obligé – Ahmadou Kourouma
Résumé :
Allah n’est pas obligé. «M’appelle Birahima. J’aurais pu être un gosse comme les autres (dix ou douze ans, ça dépend). Un sale gosse ni meilleur ni pire que tous les sales gosses du monde si j’étais né ailleurs que dans un foutu pays d’Afrique. Mais mon père est mort. Et ma mère, qui marchait sur les fesses, elle est morte aussi. Alors je suis parti à la recherche de ma tante Mahan, ma tutrice. C’est Yacouba qui m’accompagne. Yacouba, le féticheur, le multiplicateur de billets, le bandit boiteux. Comme on n’a pas de chance, on doit chercher partout, partout dans le Liberia et la Sierra Leone de la guerre tribale. Comme on n’a pas de sous, on doit s’embaucher, Yacouba comme grigriman féticheur musulman et moi comme enfant-soldat. De camp retranché en ville investie, de bande en bande de bandits de grand chemin, j’ai tué pas mal de gens avec mon kalachnikov. C’est facile. On appuie et ça fait tralala. Je ne sais pas si je me suis amusé. Je sais que j’ai eu beaucoup mal parce que beaucoup de mes copains enfants-soldats sont morts. Mais Allah n’est pas obligé d’être juste avec toutes les choses qu’il a créées ici-bas.»
Après En attendant le vote des bêtes sauvages (Livre Inter 1999), satire des dictatures africaines, Ahmadou Kourouma nous livre un récit picaresque et drolatique – et d’autant plus terrifiant – sur une époque de massacres dont les enfants sont les tristes héros.
A télécharger gratuitement sur :https://bit.ly/3rfaXkB
4-Personnalité du dimanche
Mr Mouhamadou NDIAYE SARR est Magistrat, Substitut du Procureur de la République
Depuis 2018, Mr Mouhamadou NDIAYE SARR est Magistrat, Substitut du Procureur de la République d’abord à Tambacounda puis aujourd’hui près le Tribunal de Grande Instance de Saint-Louis.
Interview accordée au magazine biramawamag .
Il nous présentera également sa fonction de Substitut au Procureur de la République en plus d’adresser des conseils avisés aux jeunes qui souhaitent exercer la même fonction que lui, aux jeunes en quête de vocation.
- Je suis juriste de formation. Aujourd’hui je suis magistrat, Substitut du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Saint-Louis.
- J’ai obtenu mon baccalauréat au Nouveau Lycée de Louga en 2009. J’ai par la suite été orienté à l’Université Gaston Berger, à l’UFR des sciences juridiques et Politiques où j’ai obtenu ma Maîtrise en 2013, Option Droit privé. J’ai par la suite été sélectionné en DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies) l’année suivante. J’ai dû suspendre mon DEA pour subir la formation de la Magistrature, du reste extrêmement prenante, pour ne le terminer qu’ultérieurement. Depuis 2018 je suis Substitut du Procureur, d’abord à Tambacounda et aujourd’hui à Saint-Louis. Parallèlement je travaille sur une thèse sur l’intelligence artificielle à L’UGB.
- La magistrature est un corps noble et prestigieux que j’ai rêvé d’intégrer. Je peux dire que c’est certes l’accomplissement d’un bout de mes rêves, avec la capacité, les compétences et les pouvoirs de participer à l’édification d’un Etat de Droit, au développement du Sénégal, de l’Afrique, à la protection des droits et libertés ainsi qu’au suprême respect de la personne humaine.
- Néanmoins, pour moi, être magistrat n’est pas une fin en soi. Ce qui importe, c’est de servir et de représenter dignement son pays, son continent partout où besoin sera, quelle que soit par ailleurs la station à laquelle on se trouve.
- Le Procureur de la République est le Directeur de la Police Judiciaire. A ce titre, il coordonne et dirige l’activité de la police Judiciaire dans la constatation des infractions, la recherche et l’interpellation de leurs auteurs ainsi que leur traduction devant les juridictions répressives.
- Il peut recevoir les plaintes et dénonciations, apprécie la suite à leur donner en jaugeant l’opportunité, les voies de poursuites et décide de la liberté et de la détention des personnes poursuivies ou le requiert.
- Le Procureur représente également le Ministère Public aux audiences et requiert l’application de la loi.
- A cela s’ajoutent énormément d’autres tâches administratives et sécuritaires. Aussi, il intervient dans les procédures civiles et commerciales par le biais des affaires communicables etc….
- Toutes ces tâches peuvent être effectuées par le Procureur de la République, de concert avec ses Substituts qui l’assistent et le remplacent à chaque fois que de besoin.
- Ma journée type au Parquet est variable, suivant que le Procureur est en congé, empêché ou présent et en fonction de l’ampleur des tâches et des attributions qu’il me confie.
- Globalement, Il s’agit de : échanger avec les collègues et autres acteurs de la justice, décider d’ordonner ou non des arrestations, apprécier l’opportunité des poursuites, assister à une ou plusieurs réunions de Parquet, régler les procédures des personnes déférées, interroger les prévenus qui doivent comparaître en flagrant délit, prendre l’audience s’il y a lieu, recevoir des justiciables, gérer le courrier, régler des plaintes, régler des procès-verbaux de renseignements judiciaires, coordonner l’activité des officiers de Police Judiciaire, rédiger des réquisitoires ou des rapports d’appel, signer les casiers judiciaires, viser les demandes de nationalité, traiter les dossiers d’état civil, gérer éventuellement les certificats aux fins d’inhumation, rendre compte au Procureur s’il n’est pas en congé ou au Procureur Général si nécessaire.
- A préciser qu’en règle générale c’est le Procureur qui gère directement la Police Judicaire, sauf en cas d’empêchement ou de congé. Aussi, la décision finale pour les aspects sus évoqués lui revient.
- Il me tient à cœur de respecter et de faire respecter les règles de procédure, de sauvegarder les droits de chaque partie au procès pénal, ceux de la défense notamment. Il est également important d’offrir aux justiciables non seulement la perception mais aussi la réalité d’une justice neutre, crédible et équidistante, peu important l’origine, le rang et la fortune des parties.
- En outre, est fort estimée cette capacité à régler de façon immédiate et ponctuelle les problèmes des justiciables, à mettre hors d’état de nuire les délinquants, à protéger la société, les victimes, à délivrer la personne faible de sa souffrance, à rééquilibrer les rapports de force entre le fort et le faible.
- Aussi, la position de magistrat du Parquet nous amène à une collaboration accrue avec tous les services de l’Etat et toutes les composantes de la société avec lesquels nous sommes en contact permanent. Cela renforce l’esprit d’ouverture et de collaboration, accentue le leadership, et donne au magistrat du Parquet une vision et une appréciation globales des enjeux et de la politique pénale.
- Par ailleurs, mon parcours au sein de l’équipe des débatteurs de l’Université Gaston Berger et ma participation au concours africain de procès simulé des droits de l’homme ont davantage stimulé mon goût pour les joutes oratoires et les débats d’idées. C’est donc avec beaucoup de plaisir que je représente le Ministère Public aux audiences, surtout lorsque des avocats sont constitués et que des points techniques doivent être discutés. J’adore quand le niveau du débat est élevé, j’aime discuter et échanger, j’aime l’art oratoire et le débat contradictoire. Les salles d’audience, nonobstant la solennité et le sérieux qui caractérisent les débats et la recherche de la vérité, deviennent ainsi en définitive un lieu de pur épanouissement intellectuel.
- Il y a lieu de préciser que le concours de la magistrature est très sélectif, ce sont les meilleurs qui sont pris à l’issue des épreuves.
- S’agissant de la fonction de Procureur intrinsèquement, il est utile d’être un excellent juriste. Les talents oratoires sont également un supplément, pour ne pas dire une exigence pour le magistrat du Parquet qui est la vitrine de la justice. Parce qu’il faut convaincre les juges de la culpabilité ou de l’innocence d’un prévenu ou accusé, avec de lourdes conséquences, l’art de la persuasion est un allié sûr.
- Il faut également faire preuve d’une grande capacité de concentration, de réactivité, d’adaptation et de diligence dans le traitement de certaines affaires qui requièrent célérité eu égard aux délais raccourcis. Le sens du sacrifice doit également très prononcé. Le Parquet fonctionne en permanence.
- Plus que tout, il faut être taillé pour gérer la pression et le stress qui accompagnent le traitement de certains dossiers. Ni les circonstances, ni les conséquences justes de nos décisions ne doivent nous ébranler.
- En outre, la fonction, d’ailleurs n’importe quelle fonction, exige l’humilité, l’ouverture d’esprit, la recherche perpétuelle de la connaissance et du juste, l’esprit de sacrifice, au service de son peuple.
- Enfin, l’honneur, la délicatesse, la courtoisie, le respect, la réserve, l’intégrité, la dignité sont autant de vertus qui doivent servir d’aiguillon dans le quotidien de notre fonction.
Pour les élèves et étudiants qui nous suivent, comment devient-on magistrat, Substitut du Procureur de la République ?
- Je pense qu’il est bon de très tôt se dire qu’il faut faire partie des meilleurs dans son domaine et dans tout ce qu’on fait et cette pensée doit guider l’élève dès le plus jeune âge. Devenu étudiant en Droit, il faut se donner les moyens d’être parmi les meilleurs juristes de son temps. La vie d’un étudiant en Droit est parsemée de privations, de sacrifices et d’efforts constants. Que les conditions difficiles d’études ou les quelques échecs ne prennent pas le pas sur la détermination et la persévérance.
- L’idée, en fait, est de se donner les moyens et les prédispositions nécessaires pour exercer toutes les importantes fonctions aussi bien dans l’administration publique, dans le privé ou partout ailleurs.
- J’exhorte, plus spécifiquement, ceux qui veulent devenir des magistrats du Parquet, à s’investir dans les compétitions de plaidoiries et autres joutes oratoires qui sont un terreau fertile pour acquérir les qualités d’un bon orateur.
- Le reste est une question de destin et, après avoir mis toutes les chances de son côté, il faut le laisser entre les mains de Dieu, Maître de tous et de tout.
5-Annonce du dimanche
Les concours d’entrée à l’Ecole nationale de formation hôtelière et touristique au titre de l’année scolaire 2022 auront lieu de du 23 avril au 25 mai 2022.
Inscription des candidats
Du Lundi 21 février 2022 15 avril 2022
Le Dossier de candidature comprend :
01 demande manuscrite adressée au Ministre du Tourisme précisant l’option :
Exemple : Option BTS Tourisme niveau A ou BEP/ Restauration niveau B
- 01 copie légalisée du Diplôme ou Attestation / BAC niveau A ou BFEM Niveau B
- 01 acte de naissance
- 01 certificat médical de visite et de contre visite
- 01 certificat de nationalité ou 01 cople légalisée de la carte nationale d’identité
- 01 extrait du casier judiciaire
- Droit d’inscription d’un montant de 5000 FCFA
Moussa THIOR
Ecole Nationale de Formation Hôtelière et Touristique Cheikh Amala SY
- Avenue Hassan Il ex Albert Sarraut tel : 33 22 74/33-822-35-97 /33-822-79-96 BP :816