–-Citation du dimanche
« Le projet est le brouillon de l’avenir. Parfois, il faut à l’avenir des centaines de brouillons »
Jules Renard
–-Mot du dimanche
Égoïste/ Égocentrique/ Égotique
Egoïste : qui privilégie ses intérêts, sans se soucier d’autrui.
Exemple
Au XVII ème siècle, on parlait d’amour-propre. L’égoïsme est assimilé à un manque de respect, qui est finalement la conscience de l’existence de l’autre et de ses besoins propres, différents des nôtres et parfois incompatibles.
Egocentrique : littéralement, qui est centré sur soi, qui n’envisage la réalité de son environnement qu’avec son point de vue.
Exemple
Contrairement à l’égoïste qui ne fait aucun cas des autres, l’égocentrique a besoin du regard des autres. Il pense être la cause de leur bonheur ou de leur malheur.
Egotique : qui s’adonne au culte du Moi, qui parle toujours de soi.
Exemple
Ce terme a été employé par Stendhal pour désigner les écrivains qui consacrent la majorité de leur oeuvre à analyser leur propre personne.
L’égotique se distingue du narcissique, qui se voue une admiration qui passe par une survalorisation de soi, et une dévalorisation des autres.
–-Livre du dimanche
Karime de Ousmane socé Diop
Le roman de Ousmane Socé, Karim est une œuvre à caractère social, et elle traduit les réalités socioculturelles du Sénégal. Aussi peut-elle être rangée dans la catégorie des romans de mœurs. Il met ainsi en relief les facettes de la culture africaine, particulièrement celles des saints louisiens du Sénégal.
Résumé
Karim Gueye était un jeune homme de 22 ans, qui travaillait dans une maison de commerce après avoir eu son certificat d’étude à l’école française. Il s’ennuyait au bureau jusqu’au jour où il remarqua parmi un groupe de filles, Marième âgée de 18 ans, qu’il se décida de fréquenter assidûment en vrai « samba-linguère », en compagnie de ses amis Moussa, Alioune et Samba. Les dépenses de la jeune fille commençaient à les ruiner, car Karim s’endettait pour être digne de sa noblesse. Cependant l’entrée en scène d’un cousin de Marième, Badara, avec des dépenses que ne pouvaient soutenir Karim et son « état major », acheva la défaite de ces derniers, après pourtant une courte victoire. Mais ce fut surtout la mère de Marième qui en décida ainsi, alors que le cœur de sa fille battait pour Karim. Karim en vrai « samba-linguère » donc, ne digéra pas la défaite, et décida d’aller à Dakar et démissionna de son poste. Avec deux de ses amis, Assane et Ibrahima. Marième qui assistait au départ sanglota.
A Dakar, la capitale de l’Afrique de l’Ouest d’alors, Karim fut accueilli pas son oncle Amadou, sa tante Rokhaya et ses cousins et cousines. Dès le lendemain, son oncle réussit à lui trouver du travail à la Compagnie Sénégalaise. Au troisième mois, il reprit ses habitudes et allait voir une certaine Aminata à Rufisque les week-end. Fêtes et « lamb » se succèdent, Karim qui épargnait au début, se ruina de nouveau, et il fallait un crédit de son cousin instituteur Abdoulaye pour envoyer de l’argent à ses parents de qui il avait reçu une lettre de reproches et de conseils. Il rompit avec Aminata et reprit difficilement une vie rangée.
Mais, peu de temps après, il succomba sous le charme d’une catholique, Marie Ndiaye. A cause de son amour propre, il démissionne de son travail suite à un remarque insultante de son directeur, et essuie les reproches de son oncle qui, après l’avoir laissé chercher en vain, lui trouva encore un travail temporaire de comptable à l’Etablissement Costier. Il se refait une santé financière et visite les villes de la région arachidière. Il apprend que Marie Ndiaye est enceinte de lui, et il reconnaît la paternité avec honneur et lui propose le mariage. Avortée par le biais des vieilles méthodes, ce mariage qu’il tentait de contracter se révélait pourtant impossible par incompatibilités de religion, d’éducation et de mentalité.
Un jour il tombe malade de dysenterie, mais c’est surtout de nostalgie pour Ndar. Reconverti, il passe son temps à lire le coran et les poèmes de El hadji Malic. Il décide de rentrer au bercail à la suite d’une lettre de son ami, Babacar Ndiaye, qui lui annonçait la fête de la ville. A son retour, il reconquit Marième qu’il épousa un vendredi et alla remercier le Vénérable Serigne Samba qui lui avait prodigué des prières. Le roman se termina par la nuit de noce qui confirma la virginité de Marième.
–Personnalité du dimanche
Biographie
Ousmane Socé Diop est né en 1911 à Rufisque du Sénégal. Il fit ses études secondaires au lycée de Dakar puis fréquenta l’école William Ponty. Il entra à l’école vétérinaire d’Alfont en 1931. Il fut membre du groupe de l’Etudiant noir. Ousmane Socé exerça ensuite son métier à Kayes, Sikasso, Mopti au Mali. Il se lança dans la politique dès 1948. Après les indépendances, il fut ambassadeur du Sénégal à l’ONU puis à Washington. Après sa retraite en 1968, il s’installa à Rufisque. Il est mort le 26 octobre 1973.
Bibliographie
Les écrits de Ousmane Socé ne sont pas de quantité mais de qualité. En fait de roman il n’en a écrit que deux : Karim qu’il publie en 1948 et Mirages de Paris en 1977. Il donnera aussi un recueil de contes : Contes et légendes d’Afrique noire en 1975.
–-Annonce du dimanche
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