COMMENTAIRE DE DOCUMENT
Avant d’être une avalanche de chiffres, de tableaux et de courbes, la mondialisation de l’économie, c’est d’abord le café du matin, importé par bateau de Colombie ou d’Argentine, lyophilisé et mis en boite en Allemagne, transporté par train jusqu’à Rueil Malmaison, puis redistribué ensuite par la chaine supermarchés avant de venir dans votre tasse. Ce sont les oranges venues d’Israël ou d’Espagne, que je mangerai ce soir, l’essence de ma voiture, venue d’Arabie Saoudite ou de la Mer du Nord, par oléoducs ou pétroliers. Ce sont aussi mes chaussures fabriquées en Italie, l’ordinateur sur lequel ce texte est frappé dont les composants viennent de l’autre bout de la planète. Avant d’être à ma disposition, la plupart des produits que j’utilise et consomme ont Parcouru des milliers de kilomètres, sont passés entre les mains d’ouvriers asiatiques ou de Dockers africains. Tous ces produits ont fait l’objet de transactions commerciales entre Quelques firmes.
D’après A. WEINBERG, «La mondialisation de l’économie, Tendances et mutations»,
Sciences humaines n° 14, février 1992.
QUESTIONS :
1. Donner un titre puis présenter le texte ci-dessus. (04 points)
2. Analyser les circuits commerciaux décrits dans le texte. (06 points)
3. Dégager la portée du texte sur la configuration actuelle et l’évolution prévisible de l’économie mondiale. (06 points)
Introduction et conclusion. (04 points)
CORRIGÉ
Introduction :
La mondialisation, comme vocable nouveau pour caractériser la vie économique internationale revêt un caractère multiple et complexe. De fait, par les ressources qu’elle mobilise, les acteurs qu’elle déploie et les stratégies qu’elle utilise ; il s’agit d’une donnée qui intéressent tous les espaces et qui donc enjambe les frontières. Parallèlement elle impose des comportements nouveaux et des conditions d’existence jusque-là inédites à tous les habitants de la planète. L’analyse des idées du texte à travers les consignes données par ces questions nous permettra de cerner quelques aspects majeurs de ce phénomène.
1) Donnons un titre au texte : Les flux et les échanges, fondements du système-monde.
Présentons le texte : le document soumis à notre réflexion est extrait d’un article paru dans la revue Sciences Humaines numéro 14 de Février 1992 et intitulé « La mondialisation de l’économie, tendances et mutations. » Il est l’œuvre d’A. Weinberg.
2) Analysons les circuits commerciaux décrits dans le texte : Ce texte met en exergue les flux de marchandises divers et de services sillonnent le monde dans tous les sens et de manière ininterrompue. Au-delà du volume des échanges, les schémas des transactions révèlent l’interdépendance du monde, de ses espaces-blocs et des pays. Les rapports d’échanges internationaux rendent compte de plus en plus du caractère de village planétaire que dessine le monde actuel.
3) Ce texte par les idées qu’il véhicule a fini de révéler l’impact des échanges commerciaux dans la vie internationale. Les tendances actuelles de l’évolution du commerce mondial en plus de structurer la vie des nations influence aussi l’organisation des espaces à diverses échelles. Le jeu des acteurs de l’économie par la diversité des flux d’échanges mais aussi par les réalités ardues de la compétition internationale rend compte des difficultés à cerner les réalités du commerce mondial pris dans un tourbillon de changements rapides et sans commune mes
Conclusion :
La complexité du phénomène de la mondialisation est sans commune mesure au regard des flux d’échange qui fonde sa substance. Mais loin d’être une simple homogénéisation des modes de pensées, du réflexe des acteurs et des systèmes de production ; ce phénomène laisse apparaître une nouvelle organisation de l’espace mondial, une nouvelle hiérarchie des forces et de nouveaux types de rapports entre les hommes et les sociétés.