Dictée : L’école
D’après Bernard Binlin Dadié, Climbié
L’école, entourée de fils barbelés que soutenaient des piliers blancs, était l’avant-dernière maison en allant vers la plage. Dans la cour se trouvait un lavabo que les élèves devaient remplir chaque matin.
C’était la rentrée des classes. Le matin de bonne heure, les enfants débouchaient de tous les côtés, de tous les coins, de toutes les ruelles imbibées de rosée, avec des sacs sous le bras, des cerceaux en main.
L’école bruyante, mouvementée, animée, revivait. Elle laissait penser au retour des tisserins agités dans les palmiers. Sa volée de moineaux lui était revenue. Partout des chants, des appels, des cris. Les anciens se saluaient joyeusement, tandis que les nouveaux, dépaysés, cherchaient un maintien. Tombés dans le monde des écoliers, désorientés, inquiets, ils s’accrochaient à leurs parents.
Ici, l’on jouait aux billes, là on s’ébattait, ailleurs c’étaient des jeux de courses, un peu plus loin, le saute-mouton, le colin-maillard, le football.