Durée: 3 Heures
Coef: 3
Proposition de Kemo Mali Fofana alias Bossuet Junior.
Sujet 2.
< < La morale du musulman ou celle du chrétien considère l’obéissance de la loi comme idéal moral et voit l’orgueil la révolte violée contre l’ordre sociale .>> Quelles réflexions suggére cette affirmation ?
Tâches préparatoires:
1-Type de sujet Dialectique.
2- Analyse conceptuelle:
a- Morale du musulman et du chrétien : Il s’agit des principes et des valeurs morales propres à la religion musulmane et chrétienne.
b- Obéissance à la loi : Il fait référence à l’idée de respecter et de se conformer aux lois et aux règles établies par les autorités.
c- Idéal moral : Cela renvoie à la conception de ce qui est considéré comme une norme éthique ou morale élevée dans le cadre religieux.
d- Orgueil : Il désigne l’attitude de vanité excessive et de satisfaction de soi qui peut conduire à l’égocentrisme et à la désobéissance.
e- Révolte : Cela fait référence à l’action de se rebeller ou de s’opposer ouvertement à l’autorité ou à l’ordre social établi.
f- Violation de l’ordre social : Cela implique d’enfreindre les normes, les règles ou les lois qui régissent le fonctionnement de la société.
g- Justice sociale : Il s’agit de l’idée d’équité, d’égalité et de traitement juste pour tous les membres de la société.
Proposition:
La morale religieuse exerce une influence prépondérante dans la vie de nombreuses personnes à travers le monde. Les principes moraux de l’islam et du christianisme accordent une importance capitale à l’obéissance à la loi, tout en condamnant fermement l’orgueil et la révolte à l’encontre de celle-ci.L’obéissance à la loi est présentée comme un idéal moral fondamental au sein des traditions religieuses. Les textes sacrés musulmans et chrétiens renferment des enseignements qui encouragent la soumission à l’autorité établie. Cependant, il est nécessaire de souligner que, parfois, l’orgueil et la révolte ont joué un rôle déterminant dans l’émancipation des individus face à des autorités qui édictaient des lois injustes et qui gouvernent par terreur . Ainsi, bien que la morale religieuse prône une soumission absolue dans une certaine mesure, il faut oser dire , que l’orgueil et la revolte peuvent être des clefs de libération par endroit. Cette affirmation soulève des interrogations essentielles : Jusqu’où l’obéissance à la loi constitue-t-elle un idéal moral dans la morale musulmane et chrétienne ? Quelles sont les conséquences de cette vision sur la révolte et l’orgueil face à l’ordre social ? Comment concilier la nécessité de l’obéissance avec la quête de justice sociale ? L’obéissance inconditionnelle à la loi est-elle toujours un idéal moral ? Peut-on justifier l’orgueil et la révolte face à une injustice sociale ?
Ces questionnements suscitent une profonde réflexion sur la nature de la morale et son influence tant sur les comportements individuels que collectifs. Dans cette quête de sens, nous nous attarderons sur les implications de cette affirmation en explorant la relation complexe entre l’obéissance à la loi, la moralité, la révolte et la justice sociale.
Nous débuterons par une analyse approfondie de la conception de l’obéissance à la loi au sein de la morale musulmane et chrétienne, mettant en exergue son rôle primordial en tant qu’idéal moral. Par la suite, nous aborderons les critiques susceptibles d’être adressées à cette perspective, en soulignant l’importance de l’orgueil et de la révolte comme réponses face à l’injustice sociale. Enfin, nous nous efforcerons de proposer une synthèse harmonieuse qui permettra de concilier ces perspectives en apparence divergentes et de mettre en lumière les valeurs communes sous-tendant ces traditions religieuses.
Dans la morale religieuse, qu’elle soit musulmane ou chrétienne, l’obéissance à l’autorité est inextricablement liée à la soumission envers Dieu lui-même. Ces traditions spirituelles nous enseignent que les autorités établies sont investies d’un pouvoir qui émane de la source divine.
Dans l’islam, la soumission à la volonté de Dieu (Allah) est un pilier fondamental. Les musulmans croient que Dieu est le Créateur suprême de l’univers, détenteur de toute connaissance et de toute sagesse. Ainsi, obéir à l’autorité revient à obéir aux commandements divins, considérés comme des orientations bienfaisantes pour les individus et la société dans son ensemble. Cette soumission totale est perçue comme une manifestation de respect, de gratitude et de dévotion envers Dieu, qui détient le pouvoir suprême.
De manière similaire, le christianisme met l’accent sur la soumission à Dieu et à Jésus-Christ en tant qu’autorités ultimes. Les chrétiens considèrent Dieu comme un être d’amour et de justice, et obéir à Ses commandements est essentiel pour vivre en harmonie avec Sa volonté. Jésus-Christ est considéré comme le modèle parfait d’obéissance à Dieu, et les croyants sont encouragés à suivre Son exemple. Ainsi, l’obéissance aux autorités établies est perçue comme une expression de soumission à Dieu lui-même, qui confère le pouvoir et l’autorité à ceux qui gouvernent.
Cette notion de soumission à l’autorité investie du pouvoir de Dieu est profondément enracinée dans les traditions religieuses. Les musulmans et les chrétiens croient que les autorités, qu’elles soient religieuses ou civiles, tirent leur légitimité et leur pouvoir de Dieu. En obéissant à ces autorités, ils accomplissent leur devoir moral envers Dieu et participent à l’ordre moral établi par le divin.
Plusieurs conceptions philosophiques soutiennent l’importance de l’obéissance à l’autorité investie du pouvoir de Dieu, nous pouvons mentionner :
-Le théisme : Le théisme est une conception philosophique qui affirme l’existence d’un Dieu personnel et transcendant. Selon cette perspective, obéir à Dieu est considéré comme un devoir moral fondamental, car Dieu est perçu comme l’autorité suprême et l’origine ultime de la moralité. L’obéissance à Dieu est vue comme une expression de respect, de gratitude et de soumission à Sa volonté divine. Ainsi, obéir aux autorités revient à obéir à Dieu lui-même.
-L’éthique divine : Certains philosophes soutiennent que l’obéissance à Dieu est nécessaire pour atteindre le bien moral. Selon cette conception, la moralité découle directement de la nature de Dieu et de Ses commandements. Par conséquent, obéir à Dieu est considéré comme la voie vers la vérité et la justice, car Dieu, étant parfaitement bon et omniscient, connaît le mieux ce qui est bon pour l’humanité. Ainsi, l’obéissance à l’autorité investie du pouvoir divin est perçue comme un moyen de réaliser le bien moral.
– Le devoir religieux : Certains philosophes éthiques soutiennent que l’obéissance à Dieu est un devoir religieux. Selon cette perspective, l’existence de Dieu établit une relation particulière entre l’individu et le divin, créant ainsi une obligation morale d’obéir aux commandements de Dieu. Cette conception met l’accent sur l’importance de la piété, de l’adoration et de la loyauté envers Dieu en tant que fondements essentiels de la vie morale. Par conséquent, obéir à l’autorité investie du pouvoir de Dieu est considéré comme une manifestation de ce devoir religieux.
– L’argument de la révélation : Certains philosophes soutiennent que l’obéissance à Dieu est justifiée en raison de la révélation divine. Selon cette perspective, les croyances et les commandements de Dieu sont transmis à l’humanité à travers des révélations spéciales, telles que des textes sacrés ou des prophètes. L’obéissance à Dieu est considérée comme nécessaire pour vivre en accord avec ces révélations et pour atteindre le salut ou la réalisation spirituelle ultime. Par conséquent, obéir à l’autorité investie du pouvoir de Dieu est considéré comme une réponse appropriée à la révélation divine.
Il convient de noter que ces conceptions philosophiques varient et sont discutées au sein de différentes traditions et écoles de pensée. Elles fournissent des arguments en faveur de l’obéissance à Dieu et à l’autorité investie de Son pouvoir, en soulignant l’importance de la relation entre l’individu et le divin, la moralité basée sur la volonté divine et la réalisation du bien moral à travers la soumission à Dieu.
<<Obéir à l’autorité investie du pouvoir de Dieu est une vertu fondamentale, car elle exprime notre soumission à la volonté divine et notre reconnaissance envers l’origine suprême de la moralité.>> disait Saint Thomas D’Aquin
C’est justement pourquoi dans Romains 13:1)
Il est clairement écrit:<< Obéissez aux autorités et soumettez-vous à elles, car il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu ; et celles qui existent ont été instituées de Dieu.>>
Cependant, Il convient de noter que ces arguments soulignent l’importance de l’obéissance à l’autorité dans les religions musulmane et chrétienne, mais cela ne signifie pas que l’obéissance aveugle ou injuste est justifiée. Les enseignements religieux prônent également la justice, la compassion et la responsabilité individuelle. Il est donc essentiel de considérer ces valeurs fondamentales en évaluant l’obéissance à l’autorité dans le contexte religieux. Il est essentiel de reconnaître que l’obéissance à la loi ne peut être considérée comme un idéal moral absolu. Dans certains cas, l’orgueil et la révolte peuvent être des réponses légitimes face à des injustices sociales persistantes. Les individus et les communautés peuvent se sentir moralement obligés de s’opposer à des lois injustes et oppressives afin de promouvoir une plus grande justice sociale.
Les conceptions alternatives remettent en question et prouvent qu’il est important parfois de ne pas se soumettre à des lois injustes c’est le cas des conceptions comme :
– L’éthique conséquentialiste :
Les approches conséquentialistes, telles que l’utilitarisme, se concentrent sur les conséquences des actions plutôt que sur le respect strict des devoirs et des lois. Selon ces perspectives, une action morale est celle qui maximise le bien-être ou le bonheur global. Ainsi, la révolte ou la désobéissance à la loi pourrait être justifiée si elle conduit à de meilleurs résultats ou à la promotion de la justice et de l’égalité.
– La philosophie politique libérale :
La philosophie politique libérale accorde une grande importance aux droits individuels, à la liberté et à l’autonomie. Selon cette perspective, l’obéissance à la loi est importante, mais elle doit être équilibrée avec le respect des droits individuels et des libertés fondamentales. Ainsi, la révolte peut être justifiée lorsque les lois violent les droits fondamentaux des individus ou perpétuent des injustices.
– La philosophie de la désobéissance civile :
La philosophie de la désobéissance civile soutient que la révolte contre les lois injustes peut être un moyen légitime de faire pression pour le changement social. Selon cette conception, lorsque les lois sont discriminatoires, oppressives ou en contradiction avec des principes moraux fondamentaux, il peut être moralement justifié de les défier pacifiquement afin de susciter une prise de conscience et de promouvoir des réformes.
Il convient de noter que ces conceptions alternatives ne sont pas exhaustives et qu’il existe une diversité de points de vue dans les domaines de l’éthique et de la philosophie politique. Les philosophes et penseurs peuvent avoir des positions variées sur l’obéissance à la loi, la révolte et l’ordre social, et il est important d’explorer différentes perspectives pour une compréhension complète du débat.
De même, dans le contexte musulman, la notion de “maslaha” (intérêt public) a été utilisée pour justifier la désobéissance aux lois injustes ou oppressives. Par exemple, des théologiens musulmans contemporains ont soutenu que la participation à des mouvements de résistance contre des régimes autoritaires ou des politiques discriminatoires peut être considérée comme un devoir moral pour préserver l’intérêt public et la justice.
Remise en question de l’ordre social établi :
Dans les traditions musulmane et chrétienne, des penseurs et des réformateurs ont remis en question l’ordre social établi lorsqu’ils l’ont considéré comme injuste ou contraire aux principes religieux fondamentaux. Par exemple, dans le christianisme, des théologiens de la libération ont critiqué les structures socio-économiques qui favorisent l’inégalité et l’exploitation des pauvres, appelant à une transformation sociale radicale basée sur la justice et la solidarité.
De même, dans l’islam, des mouvements et des intellectuels ont remis en question des normes et des pratiques sociales considérées comme discriminatoires, telles que les restrictions imposées aux femmes. Ces remises en question visent à promouvoir une interprétation plus égalitaire des enseignements religieux et à défendre les droits des individus dans la société.
En résumé, bien que l’obéissance à la loi soit généralement considérée comme un idéal moral dans les traditions musulmane et chrétienne, il existe des circonstances où la révolte et la désobéissance peuvent être justifiées au nom de principes plus élevés de justice et de dignité humaine. L’orgueil et la révolte peuvent également être des moteurs de changement social positif lorsqu’ils sont dirigés contre des injustices et des systèmes oppressifs.
Il est important de noter que l’obéissance à la loi n’est pas absolue. Dans certaines circonstances, lorsque la loi entre en conflit avec des principes moraux plus élevés, il peut être considéré comme juste ou même nécessaire de s’opposer à la loi. Par exemple, la résistance non violente contre les lois injustes, comme celles qui promeuvent la discrimination ou l’oppression, a été prônée par des figures religieuses dans les deux traditions.
Orgueil et révolte contre l’ordre social :
L’orgueil et la révolte contre l’ordre social sont souvent considérés comme des attitudes négatives dans les traditions musulmane et chrétienne, car ils peuvent engendrer la discorde, l’anarchie et la violence.
Cependant, une antithèse à cette affirmation serait de souligner que certaines formes d’orgueil et de révolte peuvent également être considérées comme positives lorsqu’elles sont dirigées contre des injustices ou des systèmes oppressifs. Des exemples historiques incluent des figures comme Mahatma Gandhi et Martin Luther King Jr., qui ont mené des mouvements de résistance non violente pour lutter contre la discrimination raciale et l’oppression.
L’orgueil et la révolte comme moteurs de changement :
Dans l’histoire de la chrétienté, on peut citer le mouvement de la Réforme au XVIe siècle. Des figures telles que Martin Luther se sont rebellées contre les pratiques corrompues de l’Église catholique de l’époque, remettant en question l’autorité et ouvrant la voie à des réformes significatives. Leur révolte était motivée par une aspiration à une pratique religieuse plus authentique et une compréhension approfondie des enseignements bibliques.
De même, dans le contexte musulman, des révolutions et des mouvements de libération ont souvent émergé pour lutter contre des régimes oppressifs. Par exemple, la révolution iranienne de 1979 a été motivée par une révolte contre le régime du Shah, perçu comme corrompu et dictatorial. L’orgueil et la révolte contre l’oppression ont été des facteurs clés dans ces mouvements.
L’obéissance sélective aux lois injustes :
Tant dans l’islam que dans le christianisme, l’idée de désobéissance civile .
Des exemples peuvent en illustrer :
– Le mouvement des droits civiques aux États-Unis, dirigé par Martin Luther King Jr., s’est opposé aux lois ségrégationnistes en faveur de l’égalité raciale.
– La désobéissance civile menée par Mahatma Gandhi en Inde, visant à lutter contre l’oppression coloniale britannique, remettait en question les lois imposées par l’autorité établie.
Le mouvement des droits civiques aux États-Unis, dirigé par Martin Luther King Jr., est un exemple majeur de l’importance de l’orgueil et de la révolte face à l’injustice sociale. King et ses partisans ont désobéi aux lois de ségrégation raciale, organisé des manifestations pacifiques et utilisé des actes de désobéissance civile pour lutter contre la discrimination raciale et promouvoir l’égalité des droits.
Un autre exemple est le soulèvement populaire en Tunisie en 2010-2011, connu sous le nom de “Révolution du Jasmin”. Les citoyens se sont révoltés contre un régime autoritaire, dénonçant la corruption, l’injustice sociale et la violation des droits humains. Cette révolte a abouti à la chute du gouvernement en place et a ouvert la voie à des réformes politiques et sociales.
Le mouvement des droits des femmes est un exemple puissant de l’importance de l’orgueil et de la révolte face à l’injustice sociale. Au fil des siècles, les femmes ont lutté pour obtenir des droits égaux, y compris le droit de vote, l’accès à l’éducation et à l’emploi, ainsi que la protection contre la discrimination. Les mouvements féministes ont remis en question les normes patriarcales et ont utilisé des stratégies de protestation et de revendication pour faire progresser l’égalité des sexes.
L’apartheid en Afrique du Sud est un exemple marquant où l’orgueil et la révolte ont joué un rôle crucial dans la lutte contre l’injustice sociale. Des leaders tels que Nelson Mandela et Desmond Tutu ont résisté à ce système discriminatoire en encourageant la désobéissance civile, les boycotts et les manifestations. Leur courage et leur détermination ont finalement conduit à l’abolition de l’apartheid et à l’avènement d’une société plus égalitaire.
Ces exemples concrets mettent en évidence des situations où l’obéissance à la loi ne suffisait pas à remédier à des problèmes systémiques d’injustice sociale. L’orgueil et la révolte ont été des moteurs de changement social, permettant de remettre en question les normes oppressives et d’exiger des réformes pour une société plus juste et égalitaire.
C’est ce juste titre que Martin Luther King Jr. déclare :<< L’injustice où que vous la trouviez, est une menace pour la justice partout ailleurs.>>
Il est essentiel de trouver un équilibre entre l’obéissance à la loi et la nécessité de lutter contre les injustices sociales. La morale religieuse, tant dans l’islam que dans le christianisme, valorise généralement l’obéissance à la loi en tant qu’idéal moral, mais cela ne signifie pas que l’orgueil et la révolte doivent être totalement écartés.
Il est crucial de reconnaître que la morale religieuse évolue et s’adapte aux réalités sociales. Ainsi, lorsque les lois et les structures sociales sont injustes, l’orgueil et la révolte peuvent devenir des moyens de remettre en question ces injustices et de promouvoir la justice sociale. Cependant, ces actions doivent être guidées par des principes moraux et éthiques, évitant ainsi le chaos et la violence. << La justice sociale ne peut être réalisée que si ceux qui se soucient de la justice sont prêts à perdre les privilèges qu’ils ont bénéficiés à l’intérieur d’un système injuste.>> comme le dit John Rawls.
Au terme de toutes ces explorations philosophiques ,il faut noter que , la morale du musulman et celle du chrétien considèrent généralement l’obéissance à la loi comme un idéal moral et condamnent l’orgueil et la révolte contre l’ordre social établi. Cependant, il est important de reconnaître que cette vision ne peut être absolue. Des situations d’injustice sociale peuvent nécessiter des actions de désobéissance civile et de révolte pour promouvoir la justice. Trouver un équilibre entre obéissance à la loi et engagement pour la justice sociale est un défi moral complexe qui nécessite une réflexion continue et une évolution des valeurs morales. En fin de compte, la recherche de la justice sociale doit être guidée par des principes moraux solides, dans le respect des droits de l’homme et la recherche d’un bien commun.
Dans ce cas que disent les morales brahamaniste , Animistes et athée?
D’autres esprits brillants s’invitent au débat./.