CONCOURS DIRECT D’ENTRÉE DANS LES CENTRES RÉGIONAUX DE FORMATION EN SANTÉ (CRFS)
Session 2021
Section Sage-femme d’État
Épreuve de Dissertation – Durée : 3 heures
« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie. »
Comment ces propos de Platon dans La République pourraient-ils éclairer la fureur que notre pays a connue lors des émeutes de Mars 2021 ?
Introduction
Les émeutes de Mars 2021 ont secoué notre pays, révélant des tensions profondes et suscitant des interrogations sur les fondements de notre société. Les mots de Platon, tirés de La République, offrent une perspective intéressante pour analyser ces événements tumultueux. Cette dissertation explorera comment ces propos peuvent éclairer la fureur des émeutes de Mars 2021, en mettant en lumière les dynamiques sociales, politiques et culturelles qui ont contribué à cet épisode.
Développement
1. Laisser faire les enfants : perte de repères et de discipline
Les émeutes de Mars 2021 ont souvent impliqué une jeunesse désillusionnée et désenchantée. L’absence de structures familiales solides et le manque de guidance parentale ont contribué à une perte de discipline et de respect pour l’autorité. Les jeunes, se sentant abandonnés ou mal dirigés, ont cherché à exprimer leur frustration par des actes de désobéissance civile et de violence.
2. Ignorer les paroles des aînés : crise de confiance et de légitimité
La défiance envers les autorités traditionnelles et les figures d’autorité a été un thème récurrent lors des émeutes. La marginalisation des opinions et des conseils des aînés, perçus comme déconnectés des réalités quotidiennes des jeunes, a alimenté un sentiment d’injustice et de marginalisation. Cela a conduit à une contestation ouverte contre les institutions établies, souvent au cœur des mouvements d’émeutes.
3. Flatter plutôt que discipliner : fragilité de l’autorité
Les maîtres et les leaders politiques, dans certains cas, ont préféré apaiser les tensions plutôt que de confronter les problèmes sous-jacents. Cette approche a parfois été perçue comme de la complaisance ou de la faiblesse, exacerbant les sentiments d’impunité parmi ceux qui se sont engagés dans des actes de violence. La recherche de gratification immédiate et la minimisation des conséquences ont contribué à l’escalade des tensions.
4. Mépris des lois : déni de l’autorité et sentiment d’injustice
Les émeutes de Mars 2021 ont également mis en lumière un mépris croissant pour les lois et les institutions qui les soutiennent. Les jeunes, se sentant exclus ou ignorés par le système, ont contesté ouvertement les normes établies et ont exprimé leur désir de changement par des moyens souvent radicaux. Ce désaveu des structures légales et sociales existantes a alimenté la fureur collective et a exacerbé les conflits avec les forces de l’ordre et les autorités.
Conclusion
En conclusion, les émeutes de Mars 2021, éclairées par les mots de Platon, révèlent les fissures dans notre société où l’autorité, la discipline et la légitimité sont remises en question. La perte de repères traditionnels, combinée à un sentiment d’injustice et de marginalisation, a alimenté la colère et la fureur qui ont éclaté dans les rues. Pour prévenir de telles crises à l’avenir, il est crucial de restaurer la confiance dans les institutions, de renforcer les liens intergénérationnels et de promouvoir une gouvernance plus inclusive et transparente. Cela nécessite un dialogue ouvert et une réflexion collective sur les valeurs fondamentales qui façonnent notre société et guident nos actions.
CONCOURS DIRECT D’ENTRÉE À L’ÉCOLE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT SANITAIRE ET SOCIAL (SESSION 2009)
Section : Infirmier d’État
Durée : 4 heures
Épreuve de Français
Le Sultan Al Mansour Qalaouin, fondateur de l’hôpital Al Mansouri du Caire au 10ème siècle déclara : « J’ai fondé cet hôpital pour mes égaux et pour mes inférieurs, je le destine au maître et au serviteur, à l’émir et au soldat, au grand et au petit, à l’homme libre comme à l’esclave, aux hommes comme aux femmes ».
Cet idéal dans l’accès aux soins médicaux est-il possible dans les pays comme le nôtre où les disparités entre riches et pauvres ne cessent de croître ?
Introduction
L’idéal exprimé par le Sultan Al Mansour Qalaouin dans la fondation de l’hôpital Al Mansouri du Caire illustre une vision humaniste de l’accès aux soins médicaux, accessible à tous indépendamment de leur statut social. Cependant, dans les pays comme le nôtre, les disparités économiques et sociales posent des défis considérables quant à la réalisation de cet idéal. Cette dissertation explorera la possibilité d’atteindre une telle égalité d’accès aux soins médicaux dans un contexte de croissance des inégalités entre riches et pauvres.
Développement
1. Les défis des disparités socio-économiques dans l’accès aux soins
Dans notre société, les écarts de richesse et les disparités économiques sont manifestes, influençant profondément l’accès aux soins de santé. Les individus issus de milieux défavorisés rencontrent souvent des barrières financières considérables pour accéder à des soins médicaux de qualité, comparés à ceux qui sont plus aisés. Cette situation crée une injustice sociale où la santé devient un privilège plutôt qu’un droit universellement accessible.
2. Impact des inégalités sur la qualité des soins
Les inégalités économiques et sociales influencent non seulement l’accès aux soins, mais également leur qualité. Les infrastructures de santé dans les quartiers défavorisés sont souvent sous-financées et manquent de ressources adéquates, tandis que les établissements privés et ceux situés dans les zones plus riches offrent des services de santé plus avancés et mieux équipés. Cette disparité compromet la capacité du système de santé à répondre de manière équitable aux besoins de l’ensemble de la population.
3. Initiatives pour réduire les disparités en santé
Malgré ces défis, des initiatives sont mises en œuvre pour réduire les disparités en matière de santé. Des programmes de santé publique visent à fournir des services médicaux de base gratuits ou à coût réduit aux populations vulnérables. De plus, des politiques de santé ciblées cherchent à améliorer l’accès aux soins primaires dans les zones les plus marginalisées, en promouvant une couverture santé universelle et en renforçant les infrastructures communautaires.
4. Vers une égalité d’accès aux soins : défis et perspectives
Atteindre une égalité d’accès aux soins médicaux dans un contexte de croissance des disparités socio-économiques nécessite des efforts concertés à plusieurs niveaux. Il est crucial de promouvoir des politiques économiques inclusives qui réduisent les inégalités de revenu et accroissent l’accès à l’éducation et à l’emploi. De plus, il est essentiel de renforcer les systèmes de santé publics, d’investir dans les ressources humaines et matérielles nécessaires, et de promouvoir une éducation sanitaire et une sensibilisation accrues au sein de la population.
Conclusion
En conclusion, bien que l’idéal d’une égalité d’accès aux soins médicaux pour tous, tel que prôné par le Sultan Al Mansour Qalaouin, soit louable, sa réalisation dans notre société confrontée à des disparités croissantes reste un défi majeur. Cependant, avec un engagement politique fort, des interventions stratégiques et une volonté collective, il est possible de progresser vers une société où chaque individu, quel que soit son statut socio-économique, a un accès équitable aux soins de santé essentiels. Cela nécessite une action concertée pour transformer les idéaux en réalités tangibles, garantissant ainsi la justice sociale et le bien-être pour tous.