TECHNIQUES D’EXPRESSION ET DE COMMUNICATION
(Un sujet au choix du candidat)
Bac 2022 G – STEG Coef. 3
SUJET I: RESUME SUIVI DE DISCUSSION (20 points)
Manipulations numériques en Afrique
Un temps rangées au musée des utopies, les élections démocratiques se sont répandues en Afrique au cours des trois dernières décennies. Mais, à mesure que le continent s’arrime au réseau Internet, le risque de la manipulation numérique grandit, principalement par le biais des réseaux sociaux.
La menace paraît d’autant plus grave qu’elle passe souvent inaperçue.
En effet, les réseaux sociaux ont longtemps été perçus comme des catalyseurs de la participation politique, des vecteurs de l’élargissement des modes de mobilisation et des lieux d’expression pour les sans-voix sur tout le continent. Lors de la crise postélectorale au Kenya en 2008, de jeunes ingénieurs et blogueurs avaient créé une plate-forme, Ushahidi, sorte de cartographie collaborative des violences consécutives aux scrutins. Le rêve des prophètes de la « techno-utopie » semblait alors devenu réalité.
Cependant, dès le milieu de la décennie passée, plusieurs dirigeants africains prétextent les manipulations numériques pour tenter de contrôler les réseaux sociaux. En 2006, le gouvernement
éthiopien bloque l’accès à certains sites Internet, inaugurant cette pratique liberticide en Afrique subsaharienne. Entre 2016 et 2019, vingt-deux pays africains ont interrompu ou ralenti l’accès à Internet, souvent lors d’élections. Mais cette répression a un coût financier non négligeable, d’autant que des secteurs significatifs de la vie économique en dépendent de plus en plus. Les coupures auraient coûté plus de 2,1 milliards de dollars (1,85 milliard d’euros) aux pays d’Afrique subsaharienne en 2019. Sans compter que l’on peine à voir comment elles diminuent les manipulations numériques dans la mesure où celles-ci sont souvent le fait de sociétés disposant de ressources financières importantes et agissant depuis l’étranger.
Trois tendances lourdes dessineront les évolutions politiques liées aux réseaux sociaux. La première est l’accroissement du nombre d’Africains connectés à la Toile. Si seulement 39 % de la population du continent est en ligne, à comparer à au moins 50 % dans les autres régions du monde, cette proportion pourrait augmenter rapidement. Entre 2010 et 2020, le nombre de personnes connectées est passé de moins de 5 millions à plus de 500 millions, selon le site Internet World Stats (IWS). Plus déterminant encore, les investissements en cours suggèrent que l’accélération devrait se poursuivre à un rythme plus rapide.
Deuxième tendance lourde : la migration plus marquée du débat politique africain vers les platesformes numériques. Au discrédit dont souffre la presse traditionnelle s’ajoute la relative facilité de
connexion aux réseaux sociaux. Au Mali, la campagne législative de 2018 a été lancée sur ces réseaux comme dans les villes et les villages. Enfin, la troisième tendance lourde, la plus déterminante, est l’attitude des compagnies propriétaires de plates-formes : chercheront-elles à préserver l’intégrité de scrutins électoraux souvent fragiles ou appliqueront-elles au contraire en Afrique la logique qui leur assure de confortables revenus ailleurs, à savoir l’exploitation des données personnelles des utilisateurs ? Le sort des élections, parfois accompagnées de montées de violence, tient pour beaucoup aux réponses à ces questions.
André-Michel Essoungou (essayiste et fonctionnaire international), Le Monde diplomatique, septembre2020.
CONSIGNES
COMPRÉHENSION (04 points)
Expliquez les expressions suivantes : « manipulation numérique », « des prophètes de la « technoutopie », « pratique liberticide », « discrédit », (02 points)
- Manipulation numérique : Il s’agit de l’utilisation de techniques et de stratégies pour influencer, altérer ou contrôler les informations diffusées sur Internet, en particulier sur les réseaux sociaux. Cela peut inclure la diffusion de fausses informations, la manipulation de l’opinion publique, la censure ou la désinformation.
- Des prophètes de la « techno-utopie » : Il faisait référence aux personnes qui croyaient dans l’avènement d’une société idéale grâce à la technologie, en particulier grâce aux réseaux sociaux et à Internet. Ces personnes pensaient que les réseaux sociaux permettraient une participation politique accrue, une mobilisation sociale plus large et donneraient une voix aux personnes marginalisées.
- Pratique liberticide : Cela désigne une pratique ou une politique qui restreint ou supprime les libertés et droits fondamentaux, en particulier la liberté d’expression et d’accès à l’information. Dans ce contexte, il s’agit du blocage ou de la limitation de l’accès à Internet et aux réseaux sociaux par les gouvernements pour contrôler le flux d’informations et réprimer les voix dissidentes.
- Discrédit : Cela signifie la perte de confiance ou de crédit. Ici, il fait référence à la baisse de confiance du public envers les médias traditionnels, qui sont souvent accusés de partialité, de désinformation ou de ne pas être en phase avec les réalités vécues par la population.
Citez deux arguments de l’auteur pour démontrer que les tentatives de contrôle des réseaux sociaux sont vouées à l’échec (02 points)
- Les manipulations numériques sont souvent le fait de sociétés agissant depuis l’étranger, ce qui rend difficile la répression des manipulations par le simple blocage des réseaux sociaux à l’intérieur du pays. Ces sociétés disposent souvent de ressources financières supplémentaires et peuvent contourner les mesures de censure.
- Les coupures d’accès à Internet et aux réseaux sociaux ont un coût financier élevé pour les pays, et cela affecte également les secteurs économiques qui dépendent de la connectivité en ligne. En conséquence, les gouvernements sont confrontés à un dilemme entre le contrôle des réseaux sociaux et la nécessité de maintenir un environnement propice à l’activité économique et à l’investissement.
RÉSUMÉ DE TEXTE (08 points)
Résumez ce texte en 130 mots. Une marge de 10 mots de plus ou de moins vous est accordée.
Le texte aborde la question des manipulations numériques en Afrique, qui améliore avec la connectivité croissante du continent. Les réseaux sociaux, autrefois utilisés comme des outils de participation politique, sont maintenant utilisés pour manipuler l’opinion publique. Malgré les tentatives de certains gouvernements africains pour contrôler ces réseaux, l’auteur affirme que ces mesures sont vouées à l’échec. Les manipulations sont souvent nécessaires par des sociétés étrangères puissantes, et les coupures d’accès à Internet sont coûteuses et inefficaces. Trois tendances clés influencent la politique liée aux réseaux sociaux en Afrique : l’augmentation du nombre de personnes connectées, la migration du débat politique vers les plateformes numériques et le choix des entreprises propriétaires de ces plateformes. Les investissements actuels prennent en charge une augmentation continue des utilisateurs en ligne en Afrique. Cependant, il est crucial de déterminer si les entreprises chercheront à protéger l’intégrité des élections ou à exploiter les données personnelles des utilisateurs. La résolution de ces questions est essentielle pour faire des réseaux sociaux un espace de liberté, de démocratie et de progrès, tout en assurant la responsabilité de leur utilisation. (131 mots)
DISCUSSION: (08 points)
« Plusieurs dirigeants africains prétextent des manipulations numériques pour tenter de contrôler les
réseaux sociaux ».
Dans une discussion bien organisée avec des exemples précis, d’abord vous montrerez que les réseaux sociaux sont devenus de puissants moyens de mobilisation et d’expression populaires. Ensuite, vous analyserez les enjeux de la lutte pour leur contrôle. Enfin, vous proposerez des solutions pour faire des réseaux sociaux un espace non seulement de liberté, de démocratie et de progrès, mais aussi de responsabilité.
Les réseaux sociaux sont devenus de puissants moyens de mobilisation et d’expression populaires en Afrique. Ils offrent une plateforme où les individus peuvent partager leurs opinions, mobilisent des soutiens et sensibilisent à des causes importantes. Les exemples abondent : lors du Printemps arabe, les réseaux sociaux ont joué un rôle crucial dans la mobilisation des manifestants et dans la diffusion des événements au reste du monde. Au Nigeria, le mouvement #BringBackOurGirls a utilisé les réseaux sociaux pour attirer l’attention internationale sur l’enlèvement des lycéennes par Boko Haram. Les hashtags tels que #FeesMustFall en Afrique du Sud ont été largement utilisés pour protester contre les frais de scolarité élevés. Les réseaux sociaux permettent également aux citoyens ordinaires d’accéder à une tribune publique,
Cependant, la lutte pour le contrôle des réseaux sociaux en Afrique présente des enjeux importants. Certains dirigeants africains, sous prétexte de manipulations numériques, cherchent à restreindre l’accès à Internet et à censurer les contenus critiques. Cela limite la liberté d’expression et l’accès à l’information, sapant ainsi les principes démocratiques. Les gouvernements peuvent percevoir les réseaux sociaux comme une menace à leur pouvoir, car ils permettent une organisation rapide et une diffusion d’informations qui échappent à leur contrôle. Par conséquent, ils tentent de réglementer et de surveiller les activités en ligne, mis en place des lois restrictives et des blocages d’accès.
Pour faire des réseaux sociaux un espace non seulement de liberté, de démocratie et de progrès, mais aussi de responsabilité, plusieurs solutions peuvent être susceptibles. Tout d’abord, il est essentiel de promouvoir l’accès universel à Internet en Afrique, en investissant dans l’infrastructure et en utilisant les coûts d’accès. Cela permettra à un plus grand nombre de personnes de participer aux discussions en ligne. Ensuite, il est important d’établir des réglementations claires et équilibrées qui permettent la liberté d’expression tout en prévenant les abus et la désinformation. Les gouvernements doivent travailler en partenariat avec les plateformes de réseaux sociaux pour élaborer des politiques de modération transparentes et équitables. Enfin, il est crucial de promouvoir l’
En conclusion, les réseaux sociaux en Afrique ont un potentiel énorme en tant que moyens de mobilisation et d’expression populaires. La lutte pour leur contrôle met en évidence des enjeux cruciaux pour la liberté et la démocratie. En adoptant une approche équilibrée qui favorise l’accès universel, la réglementation responsable et l’éducation numérique, il est possible de faire des réseaux sociaux un espace où la liberté d’expression prospère tout en garantissant la responsabilité et la protection des utilisateurs.
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