Le paludisme fait, chaque année, plusieurs centaines de milliers de décès dans le monde et le continent africain porte une part importante et disproportionnée de la charge mondiale de la maladie. Depuis plusieurs années, des efforts sont fournis afin de réduire l’impact du paludisme sur le continent.
Le Sénégal se prépare à mettre sur le marché un nouveau vaccin contre le paludisme. L’information a été rendue publique par les médias locaux lundi 23 janvier.
Le vaccin a été développé par une équipe de chercheurs de l’Université Iba Der Thiam de Thiès. Selon la rectrice Pr Ramatoulaye Mbengue Ndiaye, citée par la presse, ce nouveau vaccin permettra de marquer une rupture avec l’utilisation des médicaments, « à savoir la chimio-prévention qui se fait ».
L’annonce de ce nouveau vaccin intervient dans le cadre d’un atelier de 3 jours sur l’opérationnalisation d’un vaccin contre le paludisme en Afrique de l’Ouest, qui se tient à Dakar depuis lundi 23 janvier. La rencontre réunit plusieurs experts venus du Mali, du Nigeria, du Tchad et de la Guinée-Bissau pour un partage d’expériences et de bonnes pratiques. Au terme de cet atelier, des stratégies devront être élaborées « pour affiner des approches et créer une démarche inclusive à travers les pays africains », explique Infos15.
Le projet, piloté par l’Université Iba Der Thiam de Thiès, bénéficiera d’un appui du Fonds d’appui à la recherche et à l’innovation (FARI). Le FARI, dont l’objectif est de financer des projets de recherche-développement à fort impact socio-économique et/ou culturel et environnemental, soutient les projets qui s’inscrivent de façon générale dans la stratégie scientifique de l’Université de Thiès, telle que définie dans sa vision pour la recherche ainsi que son plan stratégique 2018-2022.
D’après l’OMS, en 2021, près de la moitié de la population mondiale était exposée au risque de paludisme. Le nombre estimé de décès imputables à la maladie s’est élevé à 619 000 pour 247 millions de cas au cours de cette année. Environ 95% des cas de paludisme et 96% des décès dus à la maladie ont été enregistrés en Afrique. Les enfants de moins de 5 ans représentent environ 80% de l’ensemble des décès palustres sur le continent.
Jean-Marc Gogbeu ( Agence Ecofin) .
