Selon Aymérou Gningue, maire de Mérina Dakhar, par ailleurs président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar et parrain de l’évènement, l’éducation est une fonction partagée.
Les violences notées dans l’espace scolaire ont fait l’objet de débat le week-end dernier à Kelle, lors de la célébration de l’excellence. Selon Aymérou Gningue, maire de Mérina Dakhar, par ailleurs président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar et parrain de l’évènement, l’éducation est une fonction partagée. «Ce n’est pas simplement une question de connaissances, mais c’est surtout une question de valeurs».
«J’espère que les formes de violences que nous avons connues dans les écoles ne sont que des épiphénomènes et ne vont pas s’inscrire dans la durée». C’est le sentiment du maire de Mérina Dakhar Aymérou Gningue, qui était le parrain de la célébration de l’excellence à Kelle.
Pour le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, l’éducation est une fonction partagée qui implique aussi bien l’éducateur (l’enseignant) que le parent d’élèves, mais aussi la société. Il poursuit : « Nous devons faire la différence entre l’instruction et l’éducation. L’éducation demande à ce que des valeurs soient prises en compte, parce que ce sont ces valeurs-là qui nous permettront demain de pouvoir changer qualitativement notre pays. Ce n’est donc pas simplement une question de connaissances, mais surtout une question de valeurs. Ces valeurs cardinales qui font que notre pays résiste à tous les assauts, à toutes les agressions, et que le Sénégal, aujourd’hui, est un îlot de prospérité, en tout cas dans le monde qui nous entoure. Nous devons sauvegarder ce qui est important pour nous ».
Pour le représentant de l’Inspecteur de l’Education et de la Formation (IEF) de Tivaouane, jadis la violence à l’école résultait d’une action collective, à travers la grève, les mouvements d’humeur, mais force est de constater que de nouvelles formes sévissent actuellement dans l’espace, notamment la violence individuelle contre le corps enseignant. C’est suite au bouleversement dans les rapports entre élèves et maîtres et il s’en est suivi un fait social, un épiphénomène dont les causes sont multiples. Il indexe la responsabilité de l’éducation au niveau de la famille, les discours très chargés, servis à travers les médias sociaux et qui sont en total déphasage avec les canaux traditionnels d’éducation, mais aussi l’effritement des références traditionnelles dans ce domaine. Mais selon lui, une lueur d’espoir est née à Mérina Dakhar à travers les récipiendaires de cette célébration de l’excellence et qui ont fait honneur à toute une communauté. En effet, sur les 96 mentions « très bien » obtenues dans le pays cette année, la commune de Mérina Dakhar en compte 2 et 6 mentions « bien » et « à bien ».
C’est la raison pour laquelle, dit-il, «nous avons tenu à fêter cette excellence, en récompensant tous les élèves qui ont eu « la mention ”Très Bien”, ”Bien” » ou ”A Bien” au niveau de la commune qui compte 4 300 élèves. De la même façon, nous avons voulu aussi récompenser 10 des meilleurs candidats de chaque centre de la circonscription communale, ayant décroché le Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM). Mais nous avons même récompensé des élèves qui ne sont pas de la commune mais qui étudient dans notre commune, parce que nous avons voulu en faire une fête qui dépasse Mérina Dakhar, qui embrasse donc Ngaye Mékhé, Pékesse, Ndande et d’autres localités. Il s’est agi d’en faire une fête du Cayor».
Le Président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar souligne d’ailleurs qu’il est le précurseur des journées de l’excellence au Sénégal. Il explique à ce sujet : « J’étais le Directeur commercial de la Soboa quand j’ai lancé la première Journée de l’Excellence à Ziguinchor. Si je l’avais brevetée, protégée, personne n’aurait pu l’utiliser. Donc au Sénégal je suis le précurseur et tout le monde l’a copié sur Aymérou Gningue.
Et ici au niveau de la commune de Mérina Dakhar, j’ai organisé à trois reprises cette cérémonie de «Sargal» (hommage) dédiée aux meilleurs élèves ». Il a doté les récipiendaires d’ordinateurs et de tablettes, avant de les exhorter à redoubler d’efforts dans les études, pour jouer pleinement leur partition dans le pays et dans leur localité. Selon lui, la célébration va s’inscrire davantage dans la durée d’autant que par la Grâce de Dieu, il sera réélu au lendemain des prochaines élections locales de 2022, pour continuer à gérer la commune de Mérina Dakhar. En tout état de cause, il souligne que par rapport aux candidatures, il va respecter scrupuleusement les directives du président de la République.