L’OSTEOSYNTHESE
I. DÉFINITION
Elle consiste à réunir chirurgicalement les fragments osseux de l’os fracturé. Elle peut être réalisée par :
- Des vis
- Vis de Schermanns et de Merle d’aubinés
- Pour les fractures apophysaires et les fractures spiroïdales.
- Pour la fixation d’un greffon osseux
- Vis de Schermanns et de Merle d’aubinés
- Des plaques
- Plaques de Schermanns et de Lambotte
- Pour les fractures diaphysaires
- Plaques de Schermanns et de Lambotte
- Des trous centromédullaires
- Clou de Simths et Petersens et de Sven JOHANSONS
- Pour le col du fémur
- Clou de Kunthschners
- Pour la diaphyse des os longs
- Clou de Simths et Petersens et de Sven JOHANSONS
- Des fixateurs externes
- Ce sont des tiges d’acier visées dans l’os, assez longues pour dépasser les parties molles et réunies par un tenseur (Fixation de Judets) ou une lame à coulisse (fixation de Hoffmann).
II. SOINS PRÉ-OPÉRATOIRES
La préparation du patient est très importante car l’ostéosynthèse expose à deux complications essentielles : l’infection et l’hémorragie.
- Préparation locale
- Voir préparation du champ opératoire
- Préparation générale a) Tout traitement anticoagulant institué sera arrêté au moins 48h avant l’intervention. b) Un examen de la coagulation sera demandé :
- Temps vasculaire : TS, test de fragilité.
- Temps plaquettaire : numération des plaquettes, rétraction sur caillot.
- Temps plasmatique : TS, test de tolérance à l’héparine.
- Temps de Howell de quick ou taux de prothrombine, thrombotest d’Owren, thromboélastogramme.
III. SOINS POST-OPÉRATOIRES
- Transport du patient
- Il sera effectué avec beaucoup de précautions afin de ne pas déplacer de fragments osseux.
- Installation du patient
- Le membre est installé en surélévation sur un coussin ou sur un lit en déclive pour le membre inférieur.
- Éviter de surélever le flacon Redon si un drain de Redon est placé au niveau de la plaie opératoire.
- Surveillance
- Outre la surveillance générale qui porte sur la perfusion, l’oxygénation, l’aspiration s’il existe, le système de drainage, la sonde et les constantes, elle portera spécialement sur :
- Le bocal de Redon :
- Un écoulement est normal dans les premières heures, mais sa persistance au-delà de 48h et son abondance nécessitent l’appel du chirurgien.
- L’ablation du Redon se fait généralement entre 48h et 72h.
- Le pansement au niveau de la sortie du drain sera surveillé.
- La température :
- Une légère élévation thermique vers le 3ème et le 4ème jour doit pousser à rechercher les autres signes de phlébites (douleur, tachycardie, pouls grimpant).
- Une franche élévation doit toujours faire craindre une infection locale. Penser à vérifier le pansement pour déceler une suppuration.
- La douleur :
- Normale les premiers jours, son changement d’aspect, sa réapparition indique soit une infection, soit une phlébite.
- Un traitement anticoagulant est systématiquement institué hors d’une intervention sur le membre inférieur sauf indication formelle en période postopératoire.
- Le bocal de Redon :
- Outre la surveillance générale qui porte sur la perfusion, l’oxygénation, l’aspiration s’il existe, le système de drainage, la sonde et les constantes, elle portera spécialement sur :