La dissertation philosophique est un exercice où il s’agit de réfléchir sur une question posée. La forme des sujets est variable. Tantôt on a affaire à un sujet de type dialectique sous la forme d’une question directe du genre « Obéir, est-ce être libre ? ». Tantôt, on a affaire aussi à des affirmations ou citations à analyser. Comme son nom l’indique, il s’agit d’analyser, de donner un point de vue argumenté sur la pertinence ou non du propos. Enfin, on peut avoir affaire à un mot, un concept ou même une courte proposition à analyser : exemple, la métaphysique, le beau, individu et société etc. En tout état de cause, il est requis d’une dissertation philosophique d’argumenter ou d’analyser de manière rigoureuse le sujet soumis à la réflexion. La dissertation est constituée de trois parties que sont l’introduction, le développement et la conclusion.
I- L’INTRODUCTION
Cette partie du devoir est structurée en trois parties qui sont le préambule (amener le sujet), la position du sujet (poser le sujet) et la problématique (le plan).
1- Le préambule (amener le sujet)
Il s’agit d’introduire le sujet par une considération générale qui a un rapport avec le sujet ou par une citation en rapport avec le sujet.
Cette partie de l’introduction doit être brève. Il faut éviter de prendre position ou de donner une réponse dans le préambule.
2- La position du sujet (poser le sujet)
Ici, il est demandé de poser le sujet, soit tel qu’il est posé en le mettant entre guillemets soit en le reformulant en évitant, toutefois, de le dénaturer.
3- La problématique (le plan)
C’est le lieu de la réflexion sur le sujet proprement dit. C’est un espace de questionnement avec le souci d’un enchaînement logique entre les questions ainsi soulevées. La problématique est l’éclatement du problème posé par le sujet en des sous-problèmes. En somme, la problématique est une sorte de plan en forme de questions.
II- LE DÉVELOPPEMENT
Comme son nom l’indique, c’est le lieu réservé au développement des idées annoncées dans l’introduction. La démarche d’argumentation, de démonstration et de clarification des mots clés est ce qui est attendue dans cette partie du devoir. Toute idée avancée doit être justifiée par une argumentation solide. Qu’est-ce qu’une argumentation ? C’est le fait d’avancer des raisons de manière logique et cohérente dans le but de convaincre. Dans cette tâche, les phrases doivent avoir des liens les unes avec les autres
; ce qui signifie qu’il faut utiliser les connecteurs logiques. Ce sont ces connecteurs qui servent de liaison ou de transition permettant de passer d’une phrase à une autre, d’un paragraphe à un autre ou d’une idée à une autre. Exemple de connecteurs logiques : ainsi, donc, mais, or, par conséquent, cependant etc.
III- LA CONCLUSION
C’est le lieu du bilan. L’élève doit faire un bref résumé des résultats auxquels il est parvenu dans son développement. S’il en est capable, il ouvre des perspectives, c’est-à-dire il montre que le débat n’est pas épuisé ou clos et qu’il peut déboucher sur d’autres sujets.