Une délégation du « groupe de contact » de la coalition Yewwi Askan Wi, a rencontré ce jeudi, le Parti Démocratique (PDS) dans le cadre de la coalition Wallu Sénégal. Au menu de cette rencontre, la mise en place d’une plateforme de lutte de l’opposition. Ayant toujours réclamé, la mise en place de ce cadre unitaire de l’opposition, le PDS, toutefois, rejette tout cadre de lutte avec Aminata Touré.
« Le PDS a toujours appelé à la mise en place d’une plateforme commune de l’opposition et d’un front unitaire de luttes autour des points évoqués lors de cette rencontre, en l’occurrence ceux liés aux violations des libertés, à la régression de l’Etat de Droit, à l’organisation d’élections libres et démocratiques et à la bonne gouvernance. En effet, depuis plusieurs années, le PDS ne cesse de réclamer la mise en place d’un cadre unitaire de l’opposition afin d’exiger la nomination d’une personnalité indépendante pour organiser l’élection présidentielle de 2024 ainsi qu’un audit indépendant du fichier et du processus électoral avec l’appui de l’Union Africaine et des partenaires comme l’Union européenne et les Etats Unis », rappelle dans un communiqué le parti Démocratique sénégalais.
Cependant, « le PDS rejette tout cadre de lutte avec Madame Aminata Touré qui pendant onze années de la gouvernance de BENNO BOKK YAKAAR a été l’un des principaux responsables du recul de l’Etat de droit, de la démocratie et de la pauvreté qui frappe aujourd’hui les sénégalais », prévient le parti de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Selon les libéraux, « Aminata Touré a été ministre de la Justice, Premier ministre, Présidente du CESE et le quasi numéro 2 du régime finissant de l’APR pendant plus d’une décennie. Il est inacceptable que Aminata Touré, alors ministre de la justice, qui en 2012 n’ayant pas confiance aux juges sénégalais de la CREI a mis en place une officine composée de juges étrangers à la retraite, notamment français qu’elle recevait régulièrement dans ses bureaux afin de mieux s’acharner et de violer les droits du candidat du PDS, veuille aujourd’hui se dédouaner et s’acheter une virginité politique au point de vouloir partager le même cadre de lutte que l’opposition légitime ».
Par ailleurs, « le PDS alerte sur le fait que Aminata Touré, faisant l’objet de graves accusations dans un rapport de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) pour des faits de détournement de deniers publics et de corruption, veuille faire de l’opposition légitime un refuge et un bouclier pour se protéger. Au vu de la gravité des faits révélés par l’IGE qui incriminent Madame Touré, le PDS exige la déclassification immédiate et la publication sans délai du rapport de l’IGE. »
poursuivant « Le PDS appelle l’opposition, la société civile dans sa globalité, le forum civil, et plus particulièrement son coordonnateur Monsieur Birahim Seck lui-même membre du CESE, ainsi que toutes les organisations nationales et internationales de lutte contre la corruption, les forces vives de ce pays, d’exiger que la lumière soit faite sur ces graves accusations de détournement du budget du CESE et du fonds COVID 19, ainsi qu’à une reddition des comptes comme l’a longtemps martelé Madame Aminata Touré lorsqu’il s’est agi d’instrumentaliser la justice pour traquer des opposants et surtout les responsables du PDS »
« Le PDS réaffirme sa volonté de mettre en place une plate-forme de l’opposition regroupant toutes les forces vives pour la défense de la nation. Cependant, pour des raisons éthiques, le parti ne saurait partager une quelconque plateforme de combats démocratiques avec Aminata Touré dont la place n’est pas sur les bancs de l’opposition, mais sur les bancs des tribunaux pour répondre des graves accusations de détournements de deniers publics et des milliards qu’elle a volés au peuple sénégalais », conclut le document du PDS.
Ousmane GOUDIABY