L’ADEMPE a clôturé hier à Dakar, sa tournée de sensibilisation du projet E-PME qui consiste à accompagner et digitaliser 5000 PME sénégalaises.
En effet, le Gouvernement du Sénégal a entrepris dans le cadre du programme de relance de l’Économie pour les petites et moyennes entreprises (PME), deux importants programmes dont l’ADEPME va exécuter la composante « Accès aux technologies ». Le premier dénommé Programme Emploi, Transformation économique et Relance (ETER) est exécuté avec le Concours de la Banque Mondiale et le second qui s’intitule Programme d’Appui à l’Accélération Industrielle, à la Compétitivité et à l’Emploi (PAAICE) avec le concours de la Banque Africaine de Développement pour 8 millions d’euros et qui abondent le financement du projet E-PME.
Lors du CRD organisé à Dakar et marquant la clôture de sensiblisation du projet après le sillonnent de 13 régions, le Directeur de l’ADEMPE est largement revenu sur l’importance de digitaliser les PME afin de booster la croissance économique du Sénégal.
«95% des entreprises payent avec du Cash»
Selon Idrissa Diabira le projet E-PME vise à démocratiser le fait que les entreprises puissent se digitaliser. «Faire en sorte que les’ principales fonctions, planifier la production de services ou de biens, puissent se digitaliser. Utiliser des plateformes collaboratives pour pouvoir vendre ses biens.1% seulement des entre prises utilisent des plateformes collaboratives pour vendre à l’international ou pour accéder à leurs clients. 95% des entreprises payent avec du cash et quand on paye du cash on n’a pas forcément la traçabilité nécessaire. Lorsque demain on va solliciter des financements, on ne pourra pas le démontrer,» a dit M. Diabira.
Abordant les programmes ETER et PAAIS, il a indiqué que c’est un effort énorme de l’Etat pour rendre les entreprises sénégalaises beaucoup plus productives. «On n’est pas seul dans la mise en œuvre de certains projets appuyés par la Banque mondiale et par la Bad. Au total, c’est près de 130 milliards de FCFA que ces deux projets mobilisent. Ils impliquent
l’Adepme, le Fongip, le Fonsis, la Der. etc., pour faire en sorte que les entreprises soient accompagnées mais aussi qu’elles puissent accéder à des financements. Nous, notre composante c’est de permettre à des entreprises d’être accompagnées techniquement, d’avoir les conseils nécessaires pour structurer son dossier de financement de avant de faire une demande», explique-t-il.
«30% des au entreprises doivent être dirigées par des femmes»
Sur une question de savoir pourquoi les femmes sont les plus financées, le Dg de l’Adepme a répondu que c’est impératif que les acteurs, moteurs de l’économie, puissent être pris en compte dans les projets. et programmes mis en œuvre. «Le projet lui-même est un projet orienté sur les résultats. C’est-à-dire de ne pas considérer seulement que les ressources sont disponibles et de ne pas atteindre les résultats en matière de mis en œuvre. L’objectif, c’est que les ressources mises à disposition puissent toucher véritablement la cible, c’est-à-dire les entreprises de manière générale. Plus de 5000 entreprises sur le territoire national et dans ces 5000, 30% doivent être dirigées par des femmes», a-t-il justifié. Avant de poursuivre : «Elles sont un levier incontournable de notre économie. Ce sont des dirigeantes de talent et il faut se donner des objectifs pour les atteindre et permettre à ces dirigeantes féminines d’être des futures championnes.»
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