La Déclaration de principes adoptée à Genève assimile la révolution numérique à une troisième révolution industrielle qui préfigure l’avènement, en ce début du XXIe siècle, d’une nouvelle société de l’information.
L’enjeu principal du SMSI ? Tirer parti des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour promouvoir les objectifs du Millénaire ratifiés à New York en 2000 : réduire la faim et l’extrême pauvreté, assurer l’éducation primaire pour tous, promouvoir l’égalité des sexes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le VIH/SIDA et le paludisme, assurer un environnement durable et mettre en place un partenariat mondial pour le développement. Force est de constater que l’accès aux TIC est inégalement réparti sur la planète, ne serait-ce qu’au sein des nations riches elles-mêmes : seuls 68% des Américains utilisent régulièrement Internet à ce jour. A l’échelle internationale, selon les chiffres de l’Union Internationale de Télécommunication (UIT), les habitants des pays développés utilisent cinq fois plus le téléphone que les habitants des pays pauvres.
Cette « fracture numérique » est en partie une question d’accès aux infrastructures, relève l’UNESCO dans son rapport intitulé « Vers les sociétés du savoir » publié à la veille du SMSI de Tunis pour servir de base aux réflexions des participants. Mais c’est aussi une question de développement des capacités : « Les succès obtenus par un certain nombre de pays d’Asie dans la lutte contre la pauvreté s’expliquent en grande partie par les investissements massifs qu’ils ont consentis, durant plusieurs décennies, en matière d’éducation, de recherche et de développement. »
D’après Abdelaziz Barrouhi, Jeune Afrique / l’Intelligent.
N° 2340, du 13 au 19 novembre 2005, pages 58-59.
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Discussion : Vous discuterez l’idée selon laquelle « tous les habitants de la planète pourront bientôt ensemble édifier une nouvelle société de l’information fondée sur les savoirs partagés, sur une solidarité mondiale et sur une meilleure compréhension mutuelle entre les peuples. »
Corrigé
• Proportions : entre 90 et 110 mots
• Idée Générale : Des mesures à prendre pour rendre le savoir accessible à tous
- Plan détaillé
- « Début …société de l’information » : Rappel des conclusions du SMSI
– Les conditions pour une société du savoir sont : la démocratisation du savoir, l’émergence d’une nouvelle société fondée sur la solidarité et l’entente, la foi en la révolution numérique assimilée à une troisième révolution industrielle.
- « L’enjeu pour le développement » : Objectifs du SMSI ?
– La réalisation des O.M.S passe par les T.I.C [Mais]
- « force est… à la fin » : Obstacles pour la réalisation des objectifs du SMSI
– Accès inégal aux Tic même dans les pays riches
– Cette « fracture » est inhérente au déficit d’infrastructures d’une part, mais aussi à une mauvaise gestion des ressources humaines
[Aussi]
– Les pays d’Asie ayant compris cet enjeu ont investi lourdement dans ces secteurs afin d’éradiquer la pauvreté.
Sujet Discussion : Vous discuterez l’idée selon laquelle « tous les habitants de la planète pourront bientôt ensemble édifier une nouvelle société de l’information fondée sur les savoirs partagés, sur une solidarité mondiale et sur une meilleure compréhension mutuelle entre les peuples. »
• Thème abordé : Le partage du savoir dans le monde
• Problématique : y a-t-il suffisamment partage du savoir pour l’avènement d’une société de l’information ?
Plan du développement : Dialectique
Thèse : Emergence société de l’information
– Promouvoir les TIC jusque dans les coins les plus reculés pour permettre à tout le monde d’être au même niveau d’information
– Solidarité numérique des pays riches envers les pays pauvres qui passe par un transfert de technologie
– Investissements lourds dans les infrastructures et dans l’éducation et la formation
Antithèse : Limites pour l’avènement d’une société de l’information
– La pauvreté, frein à l’accès aux Tic dans les pays du Tiers monde : la priorité est plus accordée à la satisfaction des besoins naturels et nécessaires
– Fracture numérique entre pays riches et pays pauvres : Les niveaux de développement ne sont pas les mêmes (le retard économique est si grand qu’il sera difficile de niveler les informations)
– Ostracisme de certains pays riches (filtre dans les informations diffusées, des informations tendancieuses peuvent également être distillées et semer la discorde)
– La vraie solidarité entre Nord et Sud n’existe pas : L’Afrique pèse moins de 1% dans le commerce mondial. Comment pourra-t-elle se développer pour investir dans les infrastructures ?