Le samedi 19 mars a été une journée sans presse au Tchad à l’appel de l’Union des journalistes tchadiens. Un mouvement pour protester contre l’exclusion des journalistes du dialogue de Doha au Qatar, entre le gouvernement et les groupes politico-militaires sur l’avenir du pays.
Cette journée sans presse a été partiellement suivie. Les 2 radios les plus écoutés de la capitale, Dja FM et Liberté FM n’ont pas émis de la journée. Côté site d’informations et télévisions, le mouvement est plus partagé.
Pour l’Union des journalistes tchadiens, cette journée est un succès. Selon ce syndicat, elle a été suivie à plus de 90% par les membres de l’URPT, l’Union des radios privées du Tchad, par une dizaine de journaux et une vingtaine de médias électroniques.
Le message aux autorités est passé, explique le vice-président du mouvement André Kodmadjingar : « Nous voulons envoyer un message fort aux autorités que c’est la presse privée qui est le baromètre de la démocratie, et si aujourd’hui la démocratie est ancrée au Tchad, c’est grâce à cette presse et donc nous ne voulons pas que certaines autorités nous marchent dessus. Nous avons donc initié ce mouvement pour dire attention Doha, vous nous avez écartés, mais au Tchad nous voulons être impliqués. »
« Nous voulons informer »
André Kodmadjingar rappelle le rôle important de ces discussions à Doha et donc pourquoi il est important que la population tchadienne reste informée : « L’avenir politique et la stabilité du Tchad se jouent en ce moment à Doha au Qatar donc on ne voulait pas être en marge de cette rencontre historique. Nous nous sommes également des Tchadiens, et nous nous sommes également le porte-parole du peuple tchadien et nous voulons informer nos auditeurs, nos téléspectateurs en temps réel. »