Il existe plusieurs types de robots capables de réaliser différentes activités… cependant, pas encore ce type développé récemment par des chercheurs. C’est “un minirobot métamorphosable qui peut se liquéfier et se reconstituer, ce qui lui permet de réaliser des tâches dans des lieux difficiles d’accès et même de s’évader d’une cage”.
Les travaux de cette invention ont fait l’objet d’une publication ce 25 janvier dans la revue scientifique Matter, rapporte le New Scientist.
À partir d’un mélange de gallium, un métal qui devient liquide au-dessous de 30 °C, et de morceaux microscopiques d’un matériau magnétique composé de néodyme, de fer et de bore, une équipe de chercheurs a créé de minuscules robots aux propriétés étonnantes. Non seulement ils peuvent changer de forme, mais aussi devenir plus ou moins robustes en alternant état solide et état liquide.
Les chercheurs ont testé leurs minuscules créatures dans différentes situations : pour administrer des médicaments à la demande dans un estomac artificiel ou en retirer des objets qui n’ont rien à y faire, comme machine à souder intelligente qui manipule et fusionne des composants électroniques pour l’assemblage et la réparation de circuits, comme vis mécanique pour assembler des pièces dans un espace confiné, ou encore – et c’est le plus impressionnant peut-être – sous forme d’un petit personnage façon Lego qui s’évade d’une prison.
Intervenir où l’humain ne peut pas
La vidéo en anglais ci-dessous permet de visualiser quelques-unes de ces expériences.
L’hebdomadaire détaille le mode de fonctionnement de ce nouveau type de robot millimétrique : “Pour qu’il mollisse, s’étire, se déplace ou prenne la forme d’une flaque mouvante, en fonction des besoins, les chercheurs l’ont placé près d’aimants.”
“Les champs magnétiques sur mesure de ces aimants ont exercé leur force sur les minuscules pièces magnétiques à l’intérieur du robot, ce qui déplace et déforme le métal environnant dans plusieurs directions.”
Li Zhang, chercheur spécialisé dans la robotique à toute petite échelle à l’université chinoise de Hong Kong, qui n’a pas participé à l’étude, imagine par exemple que “ces robots ramollos pourraient être utilisés pour faire des réparations d’urgence dans un contexte où les bras humains ou robotisés classiques ne peuvent intervenir”.
Mais pour ce qui est d’intervenir à l’intérieur de vrais estomacs, les chercheurs devraient d’abord développer des méthodes permettant de suivre précisément leur position à chaque étape afin d’assurer la sécurité d’éventuels patients.