Concours Sage-femme d’État 2023 Épreuve de Dissertation corrigée

CONCOURS DIRECT D’ENTRÉE À L’ÉCOLE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT SANITAIRE ET SOCIAL

Licence en Sciences Infirmières et Obstétricales : Option Sage-Femme

Session 2021

Épreuve de Dissertation – Durée : 3 heures

Le Sénégal a été cité comme un pays exemple dans sa gestion de la pandémie de COVID-19. Cependant, tout n’a pas été une réussite notamment dans le volet de la communication.

Quels ont été ces manquements ? Quelles dispositions devrait-on prendre pour éviter de fausses notes dans l’avenir ?

Introduction

La pandémie de COVID-19 a mis à l’épreuve la capacité des nations à répondre efficacement à une crise sanitaire mondiale. Le Sénégal a été souvent salué pour sa gestion globale de la pandémie, mais des critiques persistent quant à certains aspects de sa communication gouvernementale. Cette dissertation s’attache à identifier les lacunes dans la communication durant la pandémie, tout en proposant des mesures stratégiques pour renforcer cette dimension cruciale de la réponse sanitaire à l’avenir.

Développement

1. Identification des manquements dans la communication pendant la pandémie

Durant la pandémie de COVID-19, plusieurs lacunes majeures dans la communication gouvernementale ont été observées :

• Manque de transparence et de clarté des informations : À plusieurs reprises, les informations relatives aux mesures sanitaires et aux statistiques de l’épidémie étaient ambiguës ou contradictoires, semant la confusion parmi la population et sapant la confiance du public.
• Problèmes de coordination entre les niveaux de gouvernement : Une coordination inefficace entre le gouvernement central, les autorités locales et les acteurs de la santé a conduit à des messages divergents et à une réponse incohérente dans certaines régions du pays.
• Difficultés dans la diffusion des informations aux populations vulnérables : Les campagnes d’information n’ont pas toujours atteint efficacement les zones rurales et les communautés marginalisées, exacerbant ainsi les disparités dans l’accès aux informations cruciales et aux services de santé.
• Gestion des rumeurs et de la désinformation : La prolifération de fausses informations sur les réseaux sociaux a compromis les efforts de santé publique, soulignant la nécessité d’une meilleure gestion des rumeurs et d’une communication proactive pour contrer la désinformation.

2. Analyse des conséquences des manquements

Les conséquences des lacunes en matière de communication ont été significatives :

• Impact sur l’adhésion aux mesures de santé publique : La confusion et l’incertitude ont entravé l’adhésion du public aux mesures de distanciation sociale, de port de masques et de vaccination, affectant ainsi la capacité globale à contenir la propagation du virus.
• Perte de confiance du public : Les erreurs de communication ont miné la confiance du public envers les autorités sanitaires et gouvernementales, compromettant ainsi l’efficacité des interventions et la coopération citoyenne dans la lutte contre la pandémie.
• Répercussions sur la gestion globale de la pandémie : Une communication inefficace a limité la capacité des autorités à anticiper et à répondre efficacement aux défis émergents, amplifiant ainsi les impacts économiques, sociaux et sanitaires de la pandémie sur le pays.

3. Mesures à prendre pour améliorer la communication à l’avenir

Pour éviter de répéter les erreurs observées et améliorer la communication en période de crise sanitaire future, plusieurs mesures stratégiques sont recommandées :

• Renforcement de la transparence et de la clarté des informations : Assurer que les informations gouvernementales sont transparentes, accessibles et présentées de manière claire et compréhensible à tous les niveaux de la société.
• Coordination renforcée entre les niveaux de gouvernement et les acteurs de la santé : Établir des protocoles de communication clairs et une coordination efficace entre les différents niveaux administratifs et les professionnels de la santé pour garantir une réponse unifiée et cohérente.
• Amélioration de la diffusion des informations aux populations vulnérables : Développer des stratégies spécifiques pour atteindre efficacement les populations rurales, marginalisées et vulnérables, en utilisant des canaux de communication adaptés à leurs besoins particuliers.
• Renforcement des capacités de communication en situation de crise : Former et soutenir les communicants et les responsables politiques pour qu’ils soient mieux préparés à gérer la communication en période de crise, y compris la gestion proactive des rumeurs et de la désinformation.
• Utilisation efficace des nouvelles technologies et des médias sociaux : Exploiter les plateformes numériques et les médias sociaux pour diffuser rapidement des informations précises et pour engager activement le public dans la lutte contre la désinformation.
• Engagement communautaire et participation citoyenne : Impliquer activement les communautés dans la planification, la mise en œuvre et l’évaluation des stratégies de communication en santé publique, renforçant ainsi la confiance et l’engagement civique.

Conclusion

1. En conclusion, la gestion de la communication pendant la pandémie de COVID-19 au Sénégal a été marquée par des réussites significatives mais aussi par des défis importants. Pour éviter de répéter les erreurs passées et améliorer la réponse à toute crise sanitaire future, il est impératif d’apprendre des lacunes identifiées et de mettre en œuvre des mesures stratégiques pour renforcer la communication gouvernementale. Cela nécessitera un engagement soutenu envers la transparence, la coordination et l’innovation dans la diffusion des informations de santé publique, afin de restaurer et de maintenir la confiance du public et d’assurer une réponse collective et efficace aux défis sanitaires à venir.