Le Projet Ensemble recrute un Consultant pour l’enquête End line au Sénégal, Togo et Côte d’Ivoire.

Contexte du projet ENSEMBLE et justification de l’étude
Le dernier rapport sur l’état de la population mondiale de l’UNFPA (2022)1 rappelle que « les adolescentes risquent de subir les conséquences les plus graves des grossesses non intentionnelles2 : les complications liées à la grossesse ou à l’accouchement sont en effet la principale cause de décès chez les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans (OMS, 2020). Les adolescentes particulièrement n’ont pas accès aux méthodes contraceptives alors qu’elles ont pour la majorité une sexualité active, qu’elle soit forcée ou voulue. La région d’Afrique de l’Ouest fait face à un grand défi pour relever les indicateurs sur la santé des femmes et des filles.

Le projet intitulé ENSEMBLE « Éducation Nécessaire à la Santé sexuelle et reproductive Équitable pour devenir Maitre de son Bien -être et Libre de ses choix » intervenant dans trois pays d’Afrique de l’Ouest (Côte d’ivoire –Sénégal –Togo) est une réponse à la situation précaire de la santé sexuelle et reproductive dans la région Ouest africaine où les indicateurs sur la santé des femmes et des filles sont encore très faibles. Dans les 3 pays, chaque année, des centaines de jeunes filles donneront naissance avant l’âge de 20 ans en mettant leur santé en danger avec des conséquences sociales telles que le décrochage scolaire et la stigmatisation.
L’une des premières grandes étapes du projet a consisté en la collecte de données de référence ou données de base, qui vont permettre d’évaluer et de mesurer les progrès réalisés relativement aux indicateurs définis dans le cadre de mesure du rendement du projet (CMR).
Les phases de collecte de données sur le terrain ont été réalisées respectivement du 18 au 27 septembre 2020 pour le Togo, du 21 au 30 septembre 2020 pour la Côte d’ivoire, et du 26 octobre au 07 novembre pour le Sénégal.
L’étude a donné les principaux résultats suivants :
– Au total, 1663 ménages ont été enquêtés, 3344 personnes ont participé à l’enquête dont 2701 femmes/filles et 643 hommes/garçons ainsi que 155 personnes handicapées âgées de 15 à 49 ans soit une prévalence moyenne de 5%. La prévalence la plus élevée était de 8% au Togo, la plus faible de 2,3% au Sénégal distribuée comme suit : difficultés visuelles (42%), mobilité (28,4%), cognitives (27,7%), auditives (11%), communication (8%) et pour prendre soin de soi (5,16%).
– Au moment de l’enquête, 24% des adolescentes (en CIV) avaient déjà donné naissance, 10 % au Togo et 12% au Sénégal. Deux jeunes femmes sur trois avaient elles aussi donné naissance. Seule30% des femmes indiquent prendre leurs propres décisions concernant une grossesse ;
– La prévalence contraceptive, est respectivement de 20% ; 19,56% et de 17% en CIV, Sénégal et Togo pour les femmes de 15 à 49 ans. Cette prévalence contraceptive est plus faible chez les adolescentes, et est de 19% ; 7,8% et de 4,4% respectivement en CIV, Sénégal et au Togo ;
Plusieurs facteurs expliquent cette situation dans les trois pays, telles les normes, pratiques et croyances socio-culturelles en lien avec la SDSR, qui sont un frein important pour l’accès aux services de SDSR, la faible qualité de l’offre de services de SDSR ainsi que les stratégies et lois des pays qui ne répondent pas toujours aux ambitions des ODD notamment dans le cadre des engagements FP2020.
Le projet multi pays intitulé ENSEMBLE vise à améliorer l’accès aux services de santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR), en mettant l’accent sur les femmes et les adolescentes, y compris celles avec un handicap, au Togo (région maritime), en Côte d’Ivoire (région de Gbeke) et au Sénégal (région de Kolda).
Ce projet est mis en œuvre par l’ONG « Humanité & Inclusion » pour la coordination régionale et les activités au Sénégal et au Togo ainsi que par l’ONG CARE pour les activités mises en œuvre en Côte d’Ivoire pour une durée de 3 ans d’avril 2020 à août 2023.
L’initiative ENSEMBLE vise trois changements durables : i) des changements sociaux en matière de genre et de pratiques des communautés (f/h) et un accroissement de la demande de services SDSR ii) une amélioration de la prestation de services adaptés au genre et aux adolescents en matière d’éducation sexuelle globale et de SDSR, en prenant en compte les besoins spécifiques des adolescente-s et des filles handicapées ; et iii) le renforcement de la prise en compte par le gouvernement et la société civile des questions en matière de SDSR des femmes et des adolescentes des 3 pays ciblés.
Afin de pouvoir mesurer l’atteinte de ces changements, une enquête End line est prévue et va consister en la collecte de données, qui permettront d’évaluer et de mesurer les progrès réalisés relativement aux indicateurs définis dans le cadre de mesure du rendement du projet. Cette enquête End line sera réalisée par 3 bureaux d’étude indépendants ou 3 consultant.es indépendants dans les 3 pays du projet. Ces consultant.es/bureaux d’étude devront suivre la même méthodologie (incluant le questionnaire de l’étude) afin de faciliter la compilation des données et la rédaction du rapport final consolidé par la coordination régionale du projet basée à Dakar au Sénégal avec l’appui du consultant qui sera recruté au niveau du Sénégal.

II. Objectifs et Méthodologie
1) Objectifs de l’enquête
L’objectif général de l’enquête End line est d’évaluer et de mesurer les progrès réalisés relativement aux indicateurs du cadre de mesure du rendement (CMR) aux niveaux des résultats (résultats immédiats, résultats intermédiaires et résultat ultime) au sein des populations ciblées correspondantes, à savoir: