L’association nationale des assistants infirmiers diplômés d’Etat du Sénégal (ANAIDES) a appris, à travers les réseaux sociaux, l’organisation d’un atelier sur les projets de textes relatifs à la nomenclature des actes professionnels des paramédicaux.
A la surprise générale, tous les corps paramédicaux du système de santé, même ceux qui n’ont ni amicale, ni collectif, encore moins une association officiellement reconnue par l’Etat ont été conviés.
Cette démarche constitue pour l’ANAIDES, une volonté manifeste de marginaliser un corps, qui, au moment où le système était confronté à une grave crise en personnel infirmier, s’est sacrifié pour permettre à l’Etat d’assurer sa mission régalienne: garantir à la population l’accès au soins. Au moment où personne ne souhaitait servir dans les zones dites reculées et d’accès difficile, les assistants infirmiers ont bravé les supplices de ces zones dans le but exclusif de service. Ce qui a permis au Sénégal d’atteindre des indicateurs inédits dans le domaine de la santé dont le plus récent est l’élimination du trachome.
C’est pourquoi l’ANAIDES manifeste son indignation totale face à cette situation.
Le plus inquiétant est que depuis plus d’une année l’ANAIDES court derrière une audience avec le ministre de la santé et de l’action sociale au moment où d’autres organisations sont reçues tous les jours.
En effet, le 7 mai 2024, l’ANAIDES avait introduit sa première demande qui est resté jusque là sans suite. Le 21 mai 2025 également, l’ANAIDES a réintroduit une seconde demande qui a aussi connu le même sort.
Par la même occasion l’ANAIDES a aussi appris que le ministère de la santé et de l’action sociale s’apprête à organiser deux autres ateliers relatifs à la révision de la formation des assistants infirmiers et du statut des centres régionaux de formation en santé (CRFS).
Comme dit l’adage: « tout ce qui est fait pour moi sans moi est fait contre moi »
Donc l’ANAIDES appelle solennellement le ministère de la santé et de l’action sociale à revoir cette situation vis-à-vis des assistants infirmiers.
Le temps est venu de réparer une injustice qui a duré aujourd’hui 20 ans.
Au moment où tout le monde est à l’ère de l’universitarisation des sciences infirmières et obstétricales, le Sénégal lui, continue de garder un corps qui aurait dû disparaître le jour où il a été décidé de former des infirmiers d’Etat et des sages-femmes D’Etat dans les centres régionaux de formation en santé, malgré ses engagements sous régionaux notamment celui de Freetown du 23 Avril 2010 lors de la 11ème session ordinaire de l’assemblée des ministres de la santé de l’organisation ouest africaine de la santé (OOAS).
Les réformes consolidantes du système de santé ne se feront pas entre quatre murs. Il faudra écouter et impliquer les vrais acteurs.
Président KAMA