Le coordonnateur de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), Cheikh Mbow, a invité, mardi, le gouvernement à mener une étude destinée à comprendre le phénomène de la violence en milieu scolaire.
“Une des propositions que nous avions faites sur la violence à l’école est que nous ne pouvons pas la juguler tant que nous ne la cernons pas. Il nous faut durant ces vacances inviter le gouvernement, le ministère et les profils souhaités à mener une étude qui nous permettra de la cerner’’, a-t-il dit.
Mbow intervenait lors d’un panel organisé par la COSYDEP sur le thème : ‘’Réponses appropriées de l’éducation face aux situations de crise’’. La rencontre animée par des experts en éducation et des sociologues entre dans le cadre de la campagne ‘’Nos vacances pour l’école’’.
Pour le coordonnateur de la COSYDEP, c’est en partant d’une telle étude que les acteurs du secteur sauront les actions à développer pour que les écoles puissent être apaisées et qu’elles réalisent de belles performances.
‘’L’éducation est un système, l’école en est une miniature. Ce que nous sommes en train de vivre n’est qu’une répercussion de la société. Si le Covid-19 nous pousse à repenser les choses surtout en termes de prise en charge de la résilience du système, il nous invite également à repenser notre environnement des apprentissages’’, a fait avoir Cheikh Mbow.
Il a ajouté : ’’Il fallait un environnement physique et humain qui permette à chaque enfant de s’épanouir”, ‘’mais aussi de motiver les enseignants, les élèves et les parents pour que l’école devienne l’affaire de tous’’.
Selon lui, l’environnement psychologique reste également un élément clé dans l’éducation des enfants, car, ‘’c’est là où intervient la violence’’.
‘’Nous avons toujours invité à ce qu’il y ait un dispositif d’écoute qui permettra d’exploiter les alertes à temps afin d’apporter les solutions idoines. C’est ce qu’il nous faut aujourd’hui si nous voulons avoir un système éducatif qui n’agisse pas simplement en sapeurs pompier, mais qui soit proactif’’, a laissé entendre Mbow.
Il a ainsi réaffirmé la nécessité pour les acteurs d’évoluer dans un environnement des apprentissages sécurisé salubre et accueillant, rappelant que la problématique des inondations et de la Covid-19 restait encore d’actualité.
Cheikh Mbow a soutenu que les enseignants devaient avoir plus de préoccupations sur l’investissement, l’environnement des écoles en termes d’eau, d’hygiène et de fonctionnalité.
De son côté, la sociologue Selly Bâ, a insisté sur le fait que les violences commençaient dans les familles, dans lesquelles les élèves devaient être d’abord éduqués.